30es Jeux olympiques: derrière Makhloufi, … le vide !

A deux journées de la clôture des 30es Jeux olympiques de Londres, l’heure est déjà au bilan pour la délégation algérienne dans ces olympiades.

Même si deux Algériens restent encore en lice avec Mohamed Riad Louafi (demain) en lutte libre et Tayeb Filali dans l’épreuve du marathon (prévue pour ce dimanche), il faut mettre toutefois une trait définitif sur l’ espoir d’une autre médaille dans ces JO. L’Algérie se contentera de la seule médaille d’or du phénoménal Touafik Makhloufi, remportée mardi dernier lors de la course du 1500 m.

Les espoirs fondés sur le boxeur Abdelhafid Benchebla se sont évaporés très tôt hier matin. Après avoir su gérer le premier round, en dominant son adversaire, l’Ukrainien Gvozdyk Oleksandr (6-4), l’Algérien a craqué physiquement et a perdu les deux autres rounds (5-7 et 6-8). Benchebla avait même reçu un avertissement, ce qui a permis à Gvozdyk Oleksandr de s’imposer au final 19-17.

La boxe algérienne a échoué comme lors des JO de Pékin au stade des quarts de finale avec les sorties de Mohamed Amine Ouadahi et Abdelhafid Benchebla. C’est un gros échec pour la discipline qui misait avant les Jeux une place sur le podium.

Cette contre-performance vient s’ajouter à la discipline du judo avec l’élimination prématurée de la médaillée de bronze de 2008 en Chine, Soraya Haddad. Celle-ci, rappelons-le, avait été sortie dès les seizièmes de finale par la Roumaine Andreea Chitu.

C’est vrai que Taoufik Makhloufi a réussi, grâce à sa très grande performance au 1500 m, à sauver la face de la participation algérienne, mais cela ne saurait camoufler l’ensemble des échecs, à répétition, des autres disciplines.

Car si les responsables du sport algérien se cachent derrière le niveau élevé de la compétition olympique, ils omettent de reconnaître les contre-performances des différentes disciplines. Les échecs enregistrés à Maputo, lors des Jeux africains, et des Jeux panarabes de Doha confirment que le sport algérien n’a même plus le niveau africain, encore moins arabe.

Mais tant que des athlètes comme Makhloufi continuent d’émerger, le temps d’une compétition majeure, il y aura toujours des responsables qui vont tirer profit de ces performances réussies au terme de grands sacrifices des athlètes et rien d’autre.


Farouk Bouamama