3000 tonnes de viande arrivent

«La production locale est dérisoire»L'importation de la viande est incontournable, ces dernières années, étant donné que le marché local n'arrive plus à couvrir les besoins algériens.Une quantité avoisinant 3000 tonnes de viande vient d'être importée à partir de différents pays étrangers. Selon les premières estimations, cette quantité doit subvenir aux besoins des marchés de plusieurs villes et localités de la partie ouest du pays avant, et pendant le mois sacré du Ramadhan. D'autant que le mois du Ramadhan est à quelques encablures, dans moins de deux mois. 20 importateurs se sont donc chargés de cette opération. Selon des sources proches de l'inspection vétérinaire de la wilaya d'Oran, la viande importée ne souffre d'aucune équivoque. «Elle est prête à la consommation», a-t-on expliqué ajoutant qu'«elle a été soumise à un contrôle rigoureux dés que cette grande quantité est arrivée dans le port d'Oran».Le recours à l'importation de la viande est incontournable, ces dernières années, étant donné que le marché local n'arrive plus à couvrir les besoins algériens en la matière. Dans un passé récent, pas moins de 50 000 tonnes de viande ovine et 50 000 autres tonnes de viande bovine ont été introduites sur le marché local. De telles quantités ne sont pas un simple point de vue. Est-ce que le marché local est déficitaire à tel point en viandes du genre, pour que l'importation soit vue comme une alternative' Les responsables en charge de cette opération misent gros sur un tel procédé, l'importation. Les explications ne manquent pas. «La production locale est dérisoire, elle n'arrive pas à mettre la viande à la disposition d'une seule wilaya pendant 15 jours», affirme t-on. Aussi, l'aspect prix constitue un autre atout qui plaide au profit du recours aux services des prestataires étrangers. La viande locale coûte les yeux de la tête. Le prix de la viande ordinaire oscille entre 1200 et 1500 DA/kg, alors que celui de la pièce ronde (bovine), est, parfois plafonné à pas moins de 1800 DA/Kg, tandis que certains abats seront vendus jusqu'à 3500 DA le Kg (foie). La production importée ne dépasse pas les seuils de 700 DA. Cet écart flagrant des tarifs séparant la production locale et celle d'importation n'est pas sans susciter quelque peu le courroux des bouchers locaux. «Normal, car le produit que nous proposons est frais», a expliqué un boucher exerçant dans le marché référentiel d'Oran, la Bastille. En tout cas, les responsables locaux insistent dans leur argumentaire affirmant que «les dimensions visées à travers ces importations sont en premier lieu de casser à l'avance la spéculation qui peut marquer le marché local, tout en cassant à l'avance le prix des viandes qui ont atteint tous les seuils de l'entendement». Pour le moment, l'ensemble des Oranais appréhendent la flambée des prix des fruits et légumes et ce, à la faveur de l'approche du mois marqué annuellement par tous les excès, le Ramadhan. Cette flambée est, dans la plupart du temps, imposée par les commerçants puisque, prenant son origine au niveau des marchés de gros. «C'est beaucoup plus des manoeuvres de spéculateurs qui font grimper les prix», a indiqué un commerçant dans le marché de la Bastille.D'autres marchands expliquent cette hausse par les difficultés d'accès aux champs à chacune des intempéries, et que les prix élevés sont ceux des légumes hors saison ou des fruits importés. En attendant la hausse redoutable pré-Ramadhan, les produits de large consommation sont vendus à des prix raisonnablement affichés. En effet, la pomme de terre varie entre 25 et 35 DA/kg, selon sa qualité. Le tarif du roi de la marmite, l'oignon, ne dépasse pas le seuil des 45 DA/kg tandis que la carotte est cédée à 40 DA/kg. La tomate est proposée à 50 DA/kg. Le même prix est appliqué dans la vente de la courgette. Concernant les fruits, les oranges varient entre 120 et 150 DA/kg, les bananes sont affichées à 180 DA/kg. Quant à la pomme, elle est vendue entre 130 et 180 DA kg, selon la qualité et le calibre.