Algérie

300 travailleurs de GBS vont perdre leurs postes



La sonnette d’alarme vient d’être lancée non pas par le patron de GBS mais par les travailleurs, eux-mêmes, dans une ultime tentative de susciter une prise de conscience chez les responsables locaux. Les travailleurs de GBS, inquiets de leur avenir et celui de leurs familles viennent d’adresser une lettre au wali pour lui faire part d’«une menace de fermeture certaine de l’entreprise au train actuel du déroulement des choses, vu les problèmes que cette dernière rencontre avec l’administration locale dans le cadre des attributions des projets et réalisations des travaux». Et d’ajouter que «la compression du personnel qui est en train de se faire actuellement semble ouvrir la voie pour la fermeture de l’entreprise». Plus explicite les travailleurs arguent «d’attributions de projets entachés d’irrégularités alors que la société pourvue en moyens conséquents reste compétitive et est en mesure de réaliser de grands projets pour peu qu’elle soit considérée à sa juste valeur». Poussant la rhétorique, sans malveillance discriminatoire les travailleurs parlent de «sociétés de moindre importance avantagées dans l’octroi de projets» non sans indiquer des critères de sélection incompréhensible et très discutable. Nous avons constaté, renchérissent-ils, que «des projets sont attribués à raison de quatre mille dinars la tonne pour l’enrobé pour la réalisation de voieries alors que le prix effectif de revient des produits bitume et agrégats est de 4200 dinars hors charges (transport et main d’œuvre entre autres). Tout en espérant une enquête à même de tirer au clair les dessous de ces marchés, les travailleurs se disent prêts à fournir jusqu’aux détails sur ce dossier». Contacté pour connaître sa version des faits, M. Belhocine va dans le sens de ses employés. Bien plus, il se dit «victime indirecte d’octroi de marchés sur des bases de calculs qui ne tiennent pas la route». Je ne comprends pas, nous assène- t-il, «comment on cède le projet à raison de 4000 dinars la tonne alors qu’à Alger et dans d’autres contrées il est cédé jusqu’à 7000 dinars sachant que le bitume coûte plus que le prix proposé par les soumissionnaires». C’est une équation difficile à résoudre sachant la qualité des travaux effectués. Dépité, notre interlocuteur fait savoir que «notre jeune entreprise est le fruit d’un lourd investissement qui génère une plus value fiscale pour les collectivités locales, nonobstant, les postes d’emplois crées». Le patron de GBS dit ne pas être dans les secrets, mais ajoute en plaisantant, «aimerai savoir la recette qui font générer des bénéfices à ces entreprises retenues pour des projets structurants donc théoriquement bien faits alors que, nous, on court vers la faillite programmée». Un dossier préoccupant qui intervient dans un contexte social, économique et politique local qui requiert, au moins, l’ouverture d’une enquête. C’est, d’ailleurs, le vœu exprimé par les travailleurs. Selon une source responsable, le wali dit «s’inscrire dans une démarche légale induite par l’application du code des marchés publics». Soit ! Mais qu’en est-il des analyses à un moment où les routes nouvellement réalisées restent d’une qualité douteuse '                                                               


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