K. O. 27 JANVIER 2019
Une importante quantité de cocaïne, d'un poids total de 300 kg, a été rejetée, vendredi dernier, sur une plage, dans le périmètre de l'enceinte de la plateforme pétrochimique de Skikda. Cette nouvelle affaire, qui intervient après la saisie des 701 kg de la même drogue dure à Oran à la fin de mai dernier, relance les interrogations sur l'évolution de l'enquête sur le sujet.
Généralement, les colis de stupéfiants jetés volontairement en mer sont souvent équipés d'une puce GPS, qui permet de suivre leur mouvement en vue de les localiser et de les récupérer par la suite. Pour le cas des sacs récupérés à Skikda, les services de sécurité ont eu à relever «l'absence d'un tel dispositif», s'étonnent nos sources.
Une importante quantité de cocaïne, estimée à 300 kg, a été rejetée vendredi dernier sur une plage dans le périmètre de l'enceinte de la plateforme pétrochimique de Skikda. Selon des sources proches des services de sécurité, l'alerte sur la présence d'objets suspects rejetés par les vagues a, dans un premier temps, été donnée par les éléments du bureau des garde-côtes opérant au niveau du rivage longeant la plateforme pétrochimique. En se déplaçant sur les lieux, les éléments des garde-côtes ont découvert 12 sacs à dos, hermétiquement fermés et attachés les uns aux autres.
D'un poids total de 300 kg, la cocaïne contenue dans ces sacs était agencée sous forme de plaquettes d'un kilogramme chacune, enveloppée d'un bout de plastique portant trois barres de couleurs différentes : rouge, bleu et blanche. D'autres sources ajoutent que les 300 kg récupérés sur la plage représentent en fait la matière première, ou brute, devant être raffinée pour en faire un stupéfiant. «A partir d'un seul gramme de la matière récupérée à Skikda, on produit en moyenne quatre grammes de cocaïne destinée à la consommation», expliquent ces sources.
1.090 DA ? Pochette Tablette 9 à 10.0 ? MT-IP5057O ? Grena
Sponsorisé par Jumia.dz
Des échantillons ont, par ailleurs, été envoyés au laboratoire scientifique de la Gendarmerie nationale à Bouchaoui, pour connaître de manière précise la nature exacte du produit. Les mêmes sources avancent que le rejet des stupéfiants à partir des navires reste une pratique souvent utilisée par les trafiquants. «Généralement, les colis de stupéfiants jetés volontairement en mer sont souvent équipés d'une puce GPS, qui permet de suivre leur mouvement en vue de les localiser et de les récupérer par la suite. Pour le cas des sacs récupérés à Skikda, les services de sécurité ont eu à relever l'absence d'un tel dispositif», ajoutent les mêmes sources.
En dépit des spéculations et autres rumeurs qui n'ont cessé d'alimenter la scène locale, via les réseaux sociaux où chacun y va de sa version, les mêmes sources expliquent ce rejet par le simple fait météorologique. «La côte locale a connu ces dernières 48 heures un BMS de force 8 sur l'échelle de Beaufort, ce qui globalement équivaut à des rafales d'un puissant vent nord-ouest dépassant les 70 km/h et des vagues ayant atteint des pics de plus de 8 mètres. Ce sont certainement ces conditions naturelles qui ont fait échouer ces sacs sur cette plage», ajoute-t-on. L'enquête ouverte par la Gendarmerie nationale apportera certainement plus de détails à ce sujet.
L'humour des internautes
L'annonce faite vendredi par quelques médias télévisuels sur cette découverte n'aura finalement pas enflammé la population skikdie. Sur les réseaux sociaux, cette information a été reléguée loin derrière la situation météorologique avec son lot de soucis ayant concerné la ville ces dernières 48 heures. Des commentaires ont cependant suivi sur plusieurs pages dédiées à la ville sans pour autant se ressembler, même si le sentiment de «déjà-vu» reste l'élément unificateur qui lie les interventions des uns et des autres.
On y retrouve, comme il fallait s'y attendre, l'histoire du «boucher» que les internautes utilisent comme référence. Une sorte de rappel pour exprimer leur «non-étonnement». «Après les bouchers, voilà que les gens de la mer s'y mettent. La prochaine découverte de cocaïne se fera chez les boulangers», ironise un internaute. Un autre use de la même dérision pour demander : «Comment se fait-il qu'on retrouve de la cocaïne en mer alors que le Boucher est en prison '»
Le Boucher n'a cependant pas été le seul à faire les frais de cette nouvelle découverte. La Russie a été invitée malgré elle à cette histoire, puisque l'information relayée depuis vendredi laisse croire que les plaquettes de cocaïne découvertes dans des sacs à Skikda portaient les couleurs de l'emblème russe.
Certains internautes sont allés jusqu'à faire remarquer la coïncidence de cette découverte avec la dernière visite du ministre des Affaires étrangères russe qui était en Algérie. Ce que d'autres usagers des réseaux sociaux disent ne pas vraiment croire : «Qu'on nous montre ces sacs et ce drapeau.» Cette découverte a également servi de défouloir propre aux réseaux sociaux. Des dizaines d'internautes ont carrément «surfé» sur cette information, préférant plutôt en rire : «Le peuple veut snifer», «Demain, la Dorade flottera à Skikda», et d'autres diatribes du genre, sans oublier ceux qui y voyaient un acte «visant à nuire à notre jeunesse».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : EL WATAN
Source : www.lequotidienalgerie.org