30 projets d'établissements hospitaliers en souffrance

36 milliards de dinars ont été alloués à la wilaya de Tlemcen, lors de la visite du Premier ministre, pour rattraper les retards des projets et le lancement d'autres, a affirmé le chef de l'exécutif, lors de la troisième session de l'APW. Parmi les retards constatés, les projets du secteur de la santé. Les élus ont dressé un bilan noir, estimant le lancement immédiat des travaux du CHU de Tlemcen d'une capacité de 1000 lits. Celui-ci tarde à voir le jour, malgré son inscription en 2009. Les intervenants lors de cette session ont rappelé que plus de 30 infrastructures sanitaires demeurent encore en chantier, depuis des années, donnant des exemples de polycliniques, hôpitaux et salles de soins. Toutes ces infrastructures non réceptionnées pénalisent, a-t-on souligné, les habitants, notamment dans les régions rurales où la santé de proximité a été sévèrement critiquée. Parmi ces projets, figurent, a-t-on noté, un hôpital qui a été affecté à la daïra de Bensekrane pour un volume d'investissement de 600 millions de dinars, neuf polycliniques d'une AP de 1440 millions de dinars, et l'acquisition de 15 ambulances pour un montant de 45 millions de dinars. Face à cette situation, le wali de Tlemcen a souligné la nécessité de relancer les travaux et le lancement du projet du CHU qui a bénéficié d'une autorisation de programme de 750 millions de dinars pour l'étude. Notons que la wilaya de Tlemcen, qui s'étend sur une superficie de plus de 9000 km2, comptant une population dépassant les 1.200.000 âmes, dispose d'un potentiel important en matière de santé, que ce soit en personnel médical et paramédical, en infrastructures ou en équipement. Elle compte un CHU de 630 lits, un EHS de 204 lits, quatre établissements publics hospitaliers de 726 lits, ainsi que 7 établissements de santé de proximité, 32 polycliniques, 14 maternités, 253 salles de soins, 6 cliniques privées de 160 lits, 276 officines pharmaceutiques... Même si, selon les responsables de la santé, la couverture sanitaire en infrastructures est supérieure à la moyenne nationale, beaucoup reste à faire pour cibler les populations rurales où la couverture sanitaire est en deçà des besoins.