Depuis le 1er février jusqu'à avant-hier, plus de 30 millions d'unités de produits pyrotechniques ont été saisies par les services des douanes à l'échelle nationale. » C'est ce que nous a déclaré hier le directeur régional des douanes à Annaba.
Cependant, affirme la même source, aucun pétard n'a été saisi à travers les 5 postes frontaliers de la région Est, dont quatre terrestres. Cette importante saisie est intervenue alors qu'un dispositif de contrôle soutenu avait été mis en place depuis 21 jours par les services des douanes, à l'approche de la fête du Mawlid Ennabaoui. Une période où le trafic de ces produits pyrotechniques, pourtant prohibés, atteint son apogée. Ainsi, si l'on se réfère au bilan national des années précédentes, celui de cette année est révélateur d'une meilleure prise en charge de ce phénomène. En effet, selon toujours le directeur régional des douanes à Annaba, les services de la direction générale des Douanes avaient, en 2008, découvert et saisi plus de 3,5 millions d'unités de produits pyrotechniques estimées à une valeur de près de 170 millions de dinars, contre des saisies de 11,12 millions d'unités évaluées à plus de 556 millions de dinars en 2007. Cependant, le record de l'année 2006 demeure jusque-là imbattable. En effet, les mêmes services avaient réalisé à l'époque plusieurs saisies dont la valeur globale est de l'ordre de 46,27 millions d'unités pyrotechniques, représentant un montant de 2,31 milliards de dinars.Les importateurs indélicats importent généralement leurs produits pyrotechniques de Chine via Dubaï. Pour tromper les services des douanes, ils les dissimulent dans des containers de marchandises assortis de fausses déclarations. Force est de constater que ces efforts consentis par les services des douanes n'ont pas eu raison de cette activité illicite à laquelle s'adonnent des trabendistes de tous bords. Annuellement, à la veille de cette fête religieuse, nombreux sont les affairistes à investir ce créneau. Des quantités importantes sont étalées au vu et su de tout le monde, y compris des services de sécurité dans toutes les rues commerçantes des 48 wilayas du pays. L'utilisation de ces produits dangereux n'est pas sans risque. Au lendemain de chaque fête, on enregistre des centaines d'accidents, dont plusieurs sont fatals. A Annaba, à titre d'exemple, les éléments de la Protection civile de la wilaya ont pu éviter hier aux habitants de la cité Patrice Lumumba un drame certain. La détonation d'un gros pétard, jeté dans un avaloir situé à proximité d'une alimentation souterraine de gaz de ville, a failli souffler toute une maison. Bilan : une dizaine de mètres de carrelage de la cour de cette maison a sauté en éclats, causant des blessures sérieuses aux résidents. Dans la commune d'El Bouni (Annaba), un pétard a déclenché un énorme incendie dans un magasin spécialisé dans la vente des tableaux d'art. Résultats, toutes les 'uvres d'art ont été réduites en cendres. A El Hadjar (Annaba), c'est un enfant de 10 ans qui a eu le visage brûlé au 2e degré après l'explosion d'un pétard mis dans une bouteille en plastique contenant de l'acide.
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Posté Le : 10/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. F. Gaïdi
Source : www.elwatan.com