Le premier salon international de l’agriculture sera organisé du 29 au 31 octobre prochain aux Pins maritimes à Alger par la Société algérienne des foires et exportations (Safex) en partenariat avec Expovet. Ce salon qui intègre la dimension des technologies végétales s’adressera d’abord aux professionnels du secteur. Le salon regroupera en son sein trois manifestations que sont la quatrième édition du Salon international des produits phytosanitaires et du matériel végétal (Phytosem), du deuxième Salon méditerranéen des fruits et légumes et horticulture (Medagri) ainsi que la sixième édition d’»Agroexpo» sur la manutention, le machinisme, l’irrigation, les ressources hydriques et le conditionnement. Des conférences thématiques et des colloques sur le développement du secteur agricole y seront également organisés en collaboration avec des instituts spécialisés dont l’INA (Institut national d’agronomie) ainsi que les chambres d’agriculture.
Lors d’une conférence de presse animée hier aux Pins maritimes par les organisateurs, cette manifestation sera mise à profit pour promouvoir la politique d’exportation de la production agricole algérienne. Mais pour atteindre cet objectif, les produits nationaux devraient répondre aux normes internationales. Ce qui n’est pas encore le cas, selon le directeur général de l’Agence algérienne de promotion des exportations (Algex), M. Mohamed Benini. « Nos produits agricoles frais ne sont pas forcément exportables en raison de manquements dans la traçabilité », a estimé ce dernier.
L’Algérie exporte des produits agricoles frais pour une valeur de 25 à 30 millions de dollars à peine par an (dont 15 à 20 millions de dollars pour les seules dattes) sur 700 millions de dollars d’exportations de marchandises hors des hydrocarbures. Des résultats jugés dérisoires par rapport aux potentialités nationales.
« Le pays est passé, durant les quatre dernières années, d’une politique agricole de pénurie à une politique agricole d’abondance mais le temps est venu de faire preuve de professionnalisme pour pouvoir accéder aux marchés internationaux où les normes d’exportation deviennent de plus en plus rudes », a ajouté le directeur général d’Algex qui a préconisé de soutenir davantage les organismes en charge de la promotion des exportations. Cela peut se faire, par exemple, à travers l’organisation de foire à l’étranger. « Nous avons besoin d’être présents à l’extérieur de nos frontières », a-t-il dit.
Ce responsable estime qu’il y a matière à identifier les filières qui recèlent des opportunités d’exportation à l’instar de l’oléiculture dont la demande internationale est en nette évolution. L’Algérie réputée bonne productrice dans ce segment ne profite pas de cette opportunité favorable du marché international. Benini signale que deux opérateurs seulement réussissent à exporter l’huile d’olive. Car il ne suffit pas de produire en abondance mais aussi de savoir mettre en valeur en maîtrisant les techniques d’emballage et de conditionnement. Des problèmes de logistique qu’il faut impérativement surmonter pour prétendre exporter un jour l’excédent enregistré dans la production agricole nationale.
Posté Le : 19/09/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Omar S.
Source : www.quotidien-oran.com