Algérie

30 médicaments seront importés par la PCH



Les malades se plaignent du non-remboursement des médicaments oncologiques et les antidouleur«Deux de ces médicaments seront prochainement introduits suivis de trois autres dont le dossier est en cours de finalisation, outre une dizaine d'autres antidouleur...»
Est-ce la fin des pénuries de médicaments antidouleur nécessaires lors des séances de chimiothérapie' peut-être. En tout cas, les centres anticancéreux et les hôpitaux seront prochainement dotés de 30 médicaments innovants en oncologie et antidouleur introduits pour la première fois en Algérie, a indiqué le directeur général de la pharmacie et des équipements de santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le docteur Hamou Hafed. Le ministère a enregistré plus de 20 médicaments innovants en oncologie, dont deux seront prochainement introduits suivis de trois autres dont le dossier est en cours de finalisation, outre une dizaine d'autres antidouleur qui seront bientôt à la disposition des malades, a déclaré le docteur Hafed à l'APS. Tous ces médicaments seront importés par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui les distribuera aux centres anticancéreux et services hospitaliers qui prennent en charge cette maladie à travers le territoire national. Ce genre de médicaments, hors nomenclature, sont prescrits pour les malades qui ne répondent pas aux autres molécules, a-t-il fait savoir, ajoutant que ces médicaments innovants apporteront confort et bien-être aux cancéreux. La décision d'importation de ces médicaments innovants -hors nomenclature intervient dans le cadre d'un consensus thérapeutique entre les différents acteurs de cette spécialité. Par ailleurs, un accord portant création d'une société mixte algéro-française spécialisée dans la fabrication de médicaments oncologiques a été signé dernièrement à Paris entre la société d'investissement algérienne Isly Holding et le groupe pharmaceutique français Ipsen à la faveur de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau France-Algérie (Cihn) tenue sous la coprésidence des Premiers ministres algérien et français, respectivement, Ahmed Ouyahia et Edouard Philippe. Pour rappel, 2 dinars de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques, qui a été fixée à 21 DA par paquet, seront versés pour le Fonds de lutte contre le cancer au titre de la loi de finances 2018. Cette maladie, considérée comme un problème majeur de la santé publique, a pris de plus en plus de l'ampleur, que ça soit en termes de morbidité/mortalité qu'en termes de qualité de soins et surtout de coût. Dans le cadre du plan anticancer 2015-2019, des structures d'accueil (centre anticancer) ont été réalisées pour tenter d'améliorer la qualité des soins. Un réseau national des registres des cancers est mis en place depuis 2014. Il faut noter que 45.000 cas nouveaux de cancer sont enregistrés annuellement avec une prévalence du cancer du sein (10.000) suivi par le cancer du colon (4000) et celui du poumon (3500). Classé deuxième cause de mortalité en Algérie après les maladies cardiovasculaires, le cancer tue 12.000 personnes, avec un pourcentage de 21%, faute de prise en charge adéquate. Malgré une dizaine de centres anticancer (CAC) opérationnels jusqu'ici, dont le Centre Pierre-et-Marie-Curie d'Alger, Blida, Oran, Ouargla, Constantine,..., les délais d'attente pour la première séance de radiothérapie ou l'opération chirurgicale restent longs. Il arrive que les malades meurent avant même d'obtenir un rendez-vous. Les malades se plaignent également du non-remboursement des médicaments oncologiques et les antidouleur.


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