Algérie

30 hôteliers verbalisés à Oran


On ne badine plus avec le tourisme! Telle est la conclusion des membres composant la commission, ayant rendu, durant les deux premiers mois de l'année en cours, des visites inopinées dans des hôtels, dans le cadre d'une vaste opération de contrôle, axée essentiellement sur la qualité des services prodigués aux clients, les touristes. Dans le sillage de leurs sorties, les inspecteurs contrôleurs ont établi une trentaine de procès-verbaux, sommant les propriétaires de ces établissements à se soumettre à la réglementation, en prenant en compte les règles régissant le tourisme. Pour cause, une série de lacunes et de défaillances ont été relevées, à commencer par l'absence et la dégradation des prestations offertes aux clients. En un mot, les hôtels concernés ont été tout simplement transformés en dortoirs sans plus, ce qui ne cadre aucunement avec les règles stipulées par le cahier des charges jalonnant l'investissement dans le domaine de l'hôtellerie. La même commission est passée à la vitesse supérieure dans ses «exigences», en sommant les propriétaires desdits établissements de prendre en compte le volet de la formation du personnel dans les différentes spécialités hôtelières comme l'accueil. Forte de son actuel parc hôtelier, la direction du tourisme de la wilaya d'Oran s'attelle à la réalisation de 11 nouveaux hôtels d'une capacité de 377 lits. Le tourisme balnéaire joue un rôle fondamental dans le développement économique des pays des deux rives du Bassin méditerranéen.Climat tempéré, plages sablonneuses et beauté du paysage naturel côtier concourent à la réussite de cette nouvelle activité. Si dans beaucoup de pays, comme l'Espagne, le Maroc, la Tunisie, la France, etc., une large surface du littoral est exploitée par le tourisme, les aménagements touristiques restent en Algérie plutôt timides et en décalage avec la demande réelle de la population. La volonté de l'Etat algérien de faire du tourisme balnéaire une activité génératrice de richesse dans l'objectif d'atténuer la dépendance de l'économie au secteur des hydrocarbures, rencontre beaucoup de difficultés telles que la question des enjeux fonciers et les dysfonctionnements entre les outils d'aménagement et ceux de la protection de la nature. L'accès au foncier touristique ne pose plus problème dans le cadre des opportunités nouvelles pour l'investissement touristique. Ainsi, la concession de gré à gré est autorisée par arrêté du wali après avis favorable de l'Agence nationale de développement du tourisme, sur des terrains relevant d'une zone d'expansion touristique conformément aux dispositions de la loi n° 12-12 du 26 décembre 2012 portant loi de finances pour 2013, notamment l'article 34. Mermouri innove davantage dans ses trouvailles en mettant en place un groupe de travail ayant pour mission de rechercher les moyens et les mesures motivant le secteur.
Dans sa dernière sortie médiatique, le ministre, a indiqué que «les avantages prévus par l'Etat en faveur des investisseurs ne sont pas mis en valeur par les lois actuelles». Sur sa lancée, il n'a pas omis de mettre l'accent sur la disponibilité du foncier, la protection des zones d'extension touristique (ZET), l'accélération de la mise en oeuvre des plans d'aménagement de ces zones et le renforcement des projets touristiques dans les différentes régions du pays, sachant que l'Algérie est dotée de 225 zones d'expansion touristiques. «Ces zones doivent profiter aux investisseurs locaux et à ceux issus de la communauté algérienne établie à l'étranger», a affirmé Hassen Mermouri, ajoutant que «ces derniers disposent d'un savoir-faire et d'une expérience dans le domaine».
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