Algérie

30% des entreprises exercent dans l'informel selon l'AGEA : La main d''uvre qualifiée fait défaut dans le BTPH



30% des entreprises exercent dans l'informel selon l'AGEA : La main d''uvre qualifiée fait défaut dans le BTPH
Le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), M. Mouloud Kheloufi, a déploré hier à Alger le «manque» de main-d''uvre qualifiée dans le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH).
Les entreprises du BTPH peinent à trouver des ouvriers qualifiés pour leurs chantiers, alors que le nombre de jeunes qui sont au chômage est devenu alarmant», a-t-il regretté lors d'une conférence de presse. Pour y remédier, M. Kheloufi propose d'élaborer un véritable plan de formation spécifique aux métiers du BTPH tout en souhaitant établir une convention de partenariat avec le ministère de la Formation professionnelle pour l'encadrement des formateurs afin d'assurer un meilleur encadrement des stagiaires issus des centres de formation. Par ailleurs, le président de l'AGEA a indiqué que parmi les 30.000 entreprises activant dans le secteur du BTPH, «30 % exercent dans l'informel» alors que 50% des ouvriers de ce secteur, qui emploie plus de 100.000 ouvriers, travaillent «au 'noir». L'expansion du phénomène de l'informel dans ce secteur est due notamment à la hausse des taux des charges fiscales et parafiscales, qui ont entraîné également la fermeture de plus de 600 entreprises de BTPH entre 2010 et 2011, selon lui. L'AGEA recommande, dans ce cadre, un allègement de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), une révision à la baisse de l'impôt sur le revenu global (IRG) et de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS), qu'il a qualifié de «lourds». M. Kheloufi a plaidé, d'autre part, pour plus d'implication des entreprises privées algériennes dans la réalisation des projets de logements prévus dans le cadre du programme quinquennal. «Globalement, les entreprises privées n'ont signé aucun contrat avec le ministère de l'Habitat et de l'urbanisme pour la réalisation du programme quinquennal, alors que des entreprises étrangères ont en bénéficié», a-t-il dit. Selon M. Kheloufi les entreprises étrangères signataires de contrats dans le cadre de la réalisation des logements font «souvent» appel à des entreprises nationales (notamment privées) pour la réalisation et la sous-traitance de leurs projets. Il a relevé que la capacité de réalisation des entreprises affiliées à l'AGEA tourne en moyenne autour de 50.000 à 60.000 logements par an. Concernant le code des marchés publics, M. Kheloufi a estimé qu'il doit faire l'objet d'un texte de loi, qui sera adopté par le Parlement, et ''non (pas être) le fruit d'une réflexion de la seule administration''.


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