Si vous cherchez Benamar Abdelkader à Saïda, personne ne pourra vous renseigner, mais si vous dites «Dakdak», son surnom familier, tout le monde le connaît.Agé de 87 ans, Benamar n'a ménagé aucun effort pour accomplir sa mission au service du sport avec amour et abnégation. Il était enseignant de sport à la direction de la jeunesse et des sports, puis à la direction de l'éducation et, parallèlement, il a entraîné les petites catégories de football du MCS pendant 30 ans.
«En 1947/1948, j'ai été recruté par le club Gaiete en catégorie cadets, le MC Saïda n'était qu'à ses débuts, nous étions cinq bons joueurs convoités : Amara Saïd, Allouche Mohamed, Mokri Mohamed, Larbi Ghazi et moi. Le maire, Francis Baily, mis au parfum que le MCS qui venait d'accéder en division d'honneur, avait la ferme intention de nous recruter, est arrivé à convaincre 3 joueurs à rejoindre le club Gaiete moyennant de fortes sommes d'argent.
Seuls Larbi Ghazi et moi avons opté pour le MCS». Et d'ajouter : «J'ai failli être incarcéré quand deux agents de la sûreté ont voulu saisir des objets de valeur de chez nous, car nous n'avons pas pu payer les taxes d'habitation, je me suis opposé, j'ai été emmené au poste de police, le maire, Baily, est intervenu et a payé la caution, il avait besoin de moi pour un important match.
Peu de temps après, grâce à divers contacts, je suis parti à Béchar, j'ai été recruté au poste d'ailier droit. Fini les problèmes d'argent, j'étais bien considéré, j'avais le logement et je me sentais à l'aise.
Ensuite, je suis rentré à Saïda, comme on voulait nous incorporer de force pour une Algérie française, je suis parti à Oran, là j'ai trouvé de nombreux Saïdéens, j'ai pu dégoter un logement et on travaillait dans la clandestinité avec les ??fida'' pour l'acheminement des armes ou des renseignements».
Pour notre interlocuteur : «Amara Saïd m'a aidé à travailler à la jeunesse et aux sports, j'ai formé de grands joueurs. Le bonheur d'éduquer de jeunes sportifs était ma principale préoccupation. Je disais aux jeunes si vous fumez et si vous avez des mauvaises notes, vous êtes exclus de l'équipe.
On avait une grande équipe, on était champion de l'Oranie avec l'ASCO. Pour ce qui est du sport à notre époque, nos repas c'était du pain et une boîte de sardines, pas de douche parfois, la pharmacie Aspro, du coton. Je lance un appel au wali et à Mme la directrice de l'éducation qui m'ont promis une Omra».
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Posté Le : 30/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sid Ahmed
Source : www.elwatan.com