Algérie

30.000 Subsahariens pris en charge DAHO OULD KABLIA, À PARTIR D'ORAN



30.000 Subsahariens pris en charge DAHO OULD KABLIA, À PARTIR D'ORAN
La guerre les oblige à quitter leur pays
Le ministre de l'Intérieur a affirmé que les services de sécurité suivent de près les ressortissants africains ayant fui leurs pays, qui versent dans des agissements illégaux comme le trafic de la monnaie.
Les Africains qui ont fui leurs pays, notamment le Mali, pour se réfugier en Algérie ne sont pas tous à la recherche d'un refuge. Certains d'entre eux versent dans des pratiques illégales comme le blanchiment d'argent et le trafic de la monnaie. Interpellé, jeudi dernier à Oran, lors de la rencontre avec les représentants de la société civile sur les Subsahariens qui se trouvent illégalement dans la ville d'Oran, le ministre de l'Intérieur a avoué l'existence de cette catégorie. Il a, toutefois, assuré que «les services de sécurité algériens suivent de près ces ressortissants».
M.Ould Kablia a profité de l'occasion pour appeler les citoyens à entretenir des relations solidaires avec ces ressortissants contraints de quitter leurs régions respectives à cause des conflits et des tensions qui y sévissent. M.Ould Kablia a évoqué le «devoir humanitaire» pour expliquer sa position, ajoutant qu'il est difficile de regrouper ces ressortissants dans des sites déterminés comme le font certains pays. Dans le même contexte, le ministre a indiqué que quelque 30.000 ressortissants africains sont pris en charge par l'Algérie près de ses frontières avec le Mali et le Niger. Ces ressortissants qui ont fui l'enfer de leur pays, sont pris en charge par l'Etat algérien. «Cette prise en charge est un devoir humanitaire, dicté par nos principes et nos valeurs nationales», a-t-il affirmé. La prise en charge qui concerne, aussi bien l'hébergement, la restauration et le volet sanitaire est financée par le budget de l'Etat algérien, a précisé M.Ould Kablia.
En marge de la visite de travail du Premier ministre dans la wilaya d'Oran, M.Ould Kablia a évoqué la question des frontières algéro-marocaines, fermées depuis 1994, et qui ne seront pas rouvertes de sitôt. Le ministre estime que la question est une «affaire politique à traiter au plus haut niveau des responsabilités». «Elle (la question des frontières) n'est pas liée à la drogue ou les petits dossiers», a-t-il indiqué.
Le ministre a précisé que les contacts entre les deux pays se poursuivent et, a-t-il ajouté, «lorsque les affaires pendantes seront résolues, les choses rentreront dans l'ordre».
La déclaration de M.Ould Kablia intervient au lendemain des déclarations de son homologue marocain, à Alger, lors de la 15e Conférence des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale.
Le ministre marocain avait indiqué que «si la question des frontières est liée à la drogue, elles ne seront jamais rouvertes». Toujours en marge de la visite du Premier ministre à Oran, M.Ould Kablia a annoncé de nouveaux mécanismes de sécurité qui seront mis en place au niveau des cités universitaires. «Ces mécanismes de sécurité dans les résidences universitaires s'inscrivent dans le cadre d'un plan visant à les redynamiser en les dotant de structures de services, dont des centres commerciaux et des restaurants», a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, le ministre a annoncé la possibilité d'installer des postes de police et de Protection civile à proximité des cités universitaires, à l'avenir. Une demande, toutefois, exprimée par les étudiants des différentes cités universitaires du pays.
Quant à la sécurisation des cités universitaires de l'intérieur, le ministre a indiqué que celle-ci se fera à travers des systèmes de sécurité sophistiqués basés sur l'outil technologique, des caméras ou par le recours à des sociétés privées.


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