Algérie

30 000 PME ont cessé d'activer en 2011, selon Bensaci


Ce sont essentiellement des entreprises qui activent dans des secteurs productifs et non productifs, comme l'import-export, a-t-il ajouté, cité hier par APS. A l'origine de cette mortalité, ce responsable citera le facteur humain et l'environnement des affaires. «Le désir de certains chefs d'entreprise, fraîchement créées, de faire du profit dès la première année et leur incapacité à  affronter les difficultés d'une vie économique ou de l'entreprise tout court, conduisent forcément à  la disparition de leurs firmes», a-t-il argué.
Affirmant que la mortalité reste un «phénomène normal» dans le monde entrepreneurial, M. Bensaci dit souhaiter «qu'elle soit moins importante dans notre pays en attendant l'émergence d'un tissu de PME compétitives». En clair, le taux de mortalité demeure élevé. D'après lui, c'est de leur environnement immédiat que la pérennité et le développement des TPE et PME dépendaient. Ce qui est une évidence. En revanche, l'environnement des affaires en Algérie laisse à  désirer. «De nombreuses mesures intéressantes n'ont pas eu l'impact souhaité à  cause d'une application entravée par une bureaucratie et des mentalités rétrogrades», a déploré
M. Bensaci.
Orientation des jeunes
D'où son appel au gouvernement afin de l'«améliorer par la mise en place de mesures d'encouragement supplémentaires, tout en veillant à  leur garantir une application efficace loin de toute bureaucratie». En termes de chantiers, il a recommandé d'intensifier la lutte contre le phénomène de la bureaucratie, le règlement des problèmes d'accès au foncier industriel et au financement et la réduction de la disparité existante entre les secteurs public et privé. Tout un programme.
Des préalables à  mettre en place, a-t-il exigé, si l'on veut permettre un assainissement de l'environnement des entreprises en Algérie. L'orientation des jeunes, désirant lancer des entreprises, vers des secteurs d'activité à  forte valeur ajoutée, doit également constituer une priorité de l'Etat dans le cadre de cet assainissement, a-t-il encore insisté. A en croire, par ailleurs, ce responsable, près de 50 000 TPE (toutes petites entreprises) ont été créées durant la même année, dont une grande partie par des jeunes promoteurs, et ce, grâce aux mesures incitatives décidées par le gouvernement. Ces nouvelles microentreprises, en sus des 670 000 PME et TPE déjà en exercice, ont permis la création de plus de 70 000 emplois, directs et indirects, dans des secteurs comme le BTPH, le transport et les services, selon les chiffres du président du CNC/PME. Interrogé sur le programme national de mise à  niveau, en vigueur depuis janvier dernier, M. Bensaci a souligné que celui-ci, contrairement aux précédents programmes, est doté de procédés qui tiennent compte de l'ensemble des aspects de la PME, à  savoir le management, la chaîne de production et la formation des personnels.
Pour son application optimale, il a jugé «indispensable» de doter l'agence qu'il préside d'un statut particulier et de ressources humaines qualifiées. Doté de 366 millions de dinars, l'actuel dispositif a touché uniquement près de 1000 PME. 
 
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