3 années après l'ouverture du capital, des marins s'insurgent : «Le groupe Pharaon nous surexploite»

Elle est contrôlée par le Groupe privé jordano-saoudien Pharaon à  hauteur de 49% et 2% par l'Algérien Laradji Mustapha. Le reste, soit 49%, est détenu par la société mère CNAN Group.  En décidant d'une telle répartition des parts, l'Etat algérien voulait s'assurer que la majorité du capital de la filiale revienne à  des nationaux et que l'ensemble de sa flotte –huit navires- soient maintenus sous pavillon algérien, fait savoir M. Mansouri, le DG.  Aussi, dans le contrat d'association, il était convenu que les repreneurs de ladite filiale gardent en poste les 360 employés trouvés sur place. Or, en la matière, IBC semble avoir subi une cure d'amaigrissement puisque, selon son premier responsable, elle n'en compte que 260 actuellement dont près de 90 % représente le personnel naviguant. La rénovation des huit navires et le renouvellement de la flotte à  court terme sont les deux autres engagements pris par le partenaire étranger. Trois années après le rachat de l'entreprise, soulignent les marins interrogés, rien n'a été fait. Pis encore, ajoutent-ils, les 5 vraquiers –les trois autres toujours bloqués en Grèce- d'une capacité de transport d'environ 18.000 tonnes/unité sont surexploités, car transportant plus de 20.000 t. « au lieu de les rénover conformément aux engagements contractuels,  le Groupe Pharaon qui est, faut-il le noter, spécialisé dans la production et le transport de ciment, continue de les surexploiter. Déjà vieille, la flotte d'IBC, se dégrade de jour en jour. Cette situation nous fait mal au cœur. Nous y avons passé la majeure partie de notre vie à  bord de ces navires,  nos seconds foyers», se désolent les mêmes sources.