Parce que le défunt moudjahid Chérif Zennadi était un fervent lecteur de L'Expression, nous nous faisons le devoir de l'évoquer ce 8 février 2022. «... Et je suis tombé, quand je suis entré en Algérie sur un petit boyscout musulman qui s'appelait Chérif Zennadi. C'était un lieutenant de 22 ans et c'est avec lui que j'ai commencé à travailler pour l'ALN et pour la révolution algérienne...» Ainsi, s'exprimait le défunt et ami de l'Algérie, le cinéaste René Vautier qui connut les représailles de son pays, la France, pour sa sympathie envers l'Algérie combattante. Lorsqu'il connut les moudjahidine de la région de Tébessa, Vautier a été frappé par la jeunesse des combattants de la liberté algériens! Le moudjahid et officier combattant de l'Armée de Libération nationale (ALN), Chérif Zennadi,, est décédé un samedi, 8 février 2020 à l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja (Alger). Ce qu'il faut retenir de ce jeune, fougueux, loyal et digne fils de l'Algérie combattante, c'est le fait de s'être retiré volontairement de la vie militaire et civile pour se consacrer uniquement à sa famille, loin des coulisses du pouvoir, des intrigues et autres inutiles complots qui ne servaient pas le pays débarrassé du colonialisme et de ses traces. Il a été le premier moudjahid à faire dérailler un train, sous la lentille de la caméra de feu René Vautier, le caméraman de la Révolution algérienne! Le destin a voulu qu'il rende sa révérence un 8 février et que le quarantième jour de sa disparition, soit un 19 mars 2020! Deux dates symboles dans l'Histoire de l'Algérie contemporaine. Ainsi aura été feu, le capitaine Chérif Zennadi, en 1962, le fidèle combattant pour la liberté de l'Algérie, un des moudjahids compagnon de Mahmoud Guennez, son chef, en 1955, dans la région de Boukhadra (Tébessa), qui a vécu simplement dans son unique appartement de la cité des «Moudjahidine» de Baïnem (Alger), s'attardant à inculquer à ses enfants l'amour du pays, en racontant les moments sombres, avant le premier novembre 1954, du peuple algérien qui se rendit compte que ce qui a été pris par la force, ne doit être repris que par la force! Cette évocation l'aura été pour un hommage appuyé au grand et discret Chérif Zennadi, qui a été moudjahid de la première heure, en janvier 1955, à l'âge de 22 ans. Il nous a quittés à l'âge de 87 ans, comme il a vécu, discrètement, simplement et n'a aimé que l'Algérie, qu'il avait honnêtement dans le coeur. Puisse Allah accueillir Chérif Zennadi, en Son Vaste Eden. À Allah, nous appartenons, à Lui, nous revenons.
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Posté Le : 08/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com