2è Salon de la photographie

Ces deux pionniers du 8e art ayant ouvert leurs studios respectivement à  la rue de la Poste en 1945 et à  la rue Principale en 1958 ont marqué ce métier, à  l'instar des Koula et Bedjou, de leur empreinte indélébile. Ils auront contribué à  sauvegarder un pan de la mémoire collective et individuelle que nombre d'akbouciens gardent jalousement dans leur album photo familial. L'ECA a eu l'idée et le mérite d'exhumer une partie du matériel ayant servi à  feu Mouloud Mekrez et abandonné par la suite dans une cave depuis des décennies. «Ces objets d'une valeur inestimable ayant marqué le temps de la photographie argentique noir et blanc a été nettoyé et exposé au public à  la maison de jeunes», nous dira Mouloud Salhi, président de l'ECA. Des appareils photo, du papier photographique et des instruments utilisés lors du développement de la pellicule, du tirage et de l'agrandissement de l'image nous font revisiter une époque aujourd'hui révolue et supplantée par l'avènement du numérique.
L'un des héritiers Benadjaoud, Cherif en l'occurrence, n'a pas manqué de raconter aux présents à  la cérémonie d'ouverture de ce salon le passage du flambeau entre les générations de photographes. «Trois ateliers portant sur les nouvelles techniques de la photo, animés par des professionnels du métier, ont été mis en place. L'un de nos objectifs consiste à  initier, justement, les jeunes à  la photographie en leur apprenant à  transmettre une émotion à  travers un cliché», ajoutera notre interlocuteur.
Des virées à  la Kalâa Nath Abbas, à  Ifri et à  la ZAC de Taharracht, devant permettre aux participants venus de dix wilayas du pays d'immortaliser leur passage en prenant des photos, ont été aussi au programme.