2e JOUR DE CONTESTATION À LA ZONE INDUSTRIELLE DE SKIKDA

La situation empire à la zone industrielle de Skikda. La manifestation des travailleurs des entreprises travaillant pour le compte de Cap High Tec et Gain, entreprises sous-traitantes pour la sud-coréenne Samsung, chargée de la rénovation de la raffinerie de Skikda, pour un problème de régularisation financière, semble prendre des proportions alarmantes, surtout depuis lundi où les bureaux de la base administrative de Cap High Tec ont été saccagés.
Selon quelques entrepreneurs, «des conteneurs contenant des postes à soudure, des vannes, des coudes ont été subtilisés». «L'acte est à mettre à l'actif de Samsung qui, paradoxalement, se tient à l'écart quand on réclame nos impayés, mais se charge de cacher du matériel de son sous-traitant de crainte de le voir endommagé. Ce qui demeure un grand point d'interrogation». Pour rappel, dimanche, les travailleurs de 13 entreprises privées ont assiégé la base administrative de Samsung et procédé au blocage des accès menant aux chantiers de réalisation. Par cet acte, ils entendent dénoncer la non-régularisation de leur situation, qui perdure depuis janvier 2011 pour les plus anciens. Des redevances dépassant les 372 millions de dinars (372 093 288 DA) sont avancées par les entreprises, fournisseurs et autres chargés de la location des engins (une copie dûment signée et dont nous détenons une copie fait foi). Le malheur, c'est que lors de la visite d'inspection et de travail du P-dg de Sonatrach, Abdelmadjid Zerguine, jeudi dernier à Skikda, on lui aurait assuré que ce problème ne se posait plus. Les entreprises ne baissent pas les bras et menacent de recourir à toutes les voies réglementaires pour recouvrer leurs droits. Elles s'interrogent justement sur un fait anormal : comment se fait-il qu'une entreprise, Gain en l'occurrence, quitte le territoire national alors qu'elle n'a pas encore honoré ses dettes, surtout lorsque celles-ci dépassent les 50 milliards de dinars '