Algérie

2e Forum d'affaires algéro-britannique



L'Algérie et le Royaume-Uni ont de bonnes relations sur le volet politique et tentent de renforcer leur partenariat dans le domaine économique afin d'établir un environnement opportun pour les entreprises des deux pays qui ont la volonté d'investir l'un dans l'autre.Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le Pr Noureddine Yassa, directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), a fait savoir que selon les études qui ont été faites, les opérateurs qui se lancent dans les énergies renouvelables en Algérie peuvent au bout de cinq ans avoir un retour sur investissements grâce aux tarifs de rachat par l'Etat de l'électricité produite. Il annonce des mesures d'incitation pour les petites centrales de moins d'un mégawatt avec une subvention pour les équipements comme cela a été fait pour les chauffe-eau solaires (45%), les kits solaires pourraient être subventionnés à hauteur de 45% pour catalyser le déploiement du renouvelable. Les centrales solaires construites servent pour la recherche, fait-il observer. A ce sujet, il fait savoir que les rendements de ces centrales sont exceptionnels, deux fois plus grands que les mêmes centrales installées dans les pays nord-européens. Il estime qu'il faut passer maintenant à la phase d'intégration industrielle. Le Pr Yassa souhaite que dans le cahier des charges des opérateurs soient incluses la clause de formation (techniciens et main-d'?uvre locale) et l'obligation d'investir dans la fabrication des équipements. Il fait observer qu'il y a, dans le monde, une croissance de 8% dans le photovoltaïque, de 7% dans l'éolien. Il cite les exemples de pays où le renouvelable a commencé à gagner du terrain par rapport au nucléaire, au charbon ou à d'autres sources fossiles. Il évoque la sécurité énergétique, la 3e révolution industrielle, la lutte contre le changement climatique, l'exigence d'approvisionner la population en énergie. Il cite également les déchets qui peuvent être valorisés comme source d'énergie. Il appelle à des efforts d'économie d'énergie et pour l'efficacité énergétique. Il fait savoir que le classement établi par l'Agence internationale des énergies renouvelables, dans son rapport annuel publié en avril, en termes de déploiement de l'énergie solaire photovoltaïque, place l'Algérie en deuxième après l'Afrique du Sud, devançant de loin les pays voisins. En outre, ajoute-t-il, l'Algérie a fait ses réalisations avec des fonds propres et non pas avec des dons ou des financements extérieurs. le Pr Yassa suggère la création d'un fonds vert national qui serait alimenté à partir des taxes environnementales (déchets, qualité de l'air, etc.) pour financer les projets d'énergie verte. Dans cet entretien, le Pr Yassa est revenu sur la transition énergétique fondée sur les énergies renouvelables, dans laquelle se trouve l'Algérie. Il estime que le rang de «priorité nationale» accordé au programme de développement des énergies renouvelables signifie que tous les secteurs d'activités doivent s'engager dans ce programme par des stratégies qui intègrent cet objectif dans leurs plans d'action (énergie, industrie, habitat, transports, ressources en eau...).


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