2e festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès

«Maître Pintilla» reçoit la première distinction Le rideau s’est refermé sur la 2e édition du festival professionnel de Sidi Bel-Abbès, après une semaine de représentations théâtrales où l’on aura constaté à l’unanimité que l’on est au point zéro de la théâtralité. Le constat est amer. Artistiquement notre théâtre doit se former dans une école. Le porte-parole des membres du jury l’a formellement souligné pendant la présentation du rapport de leurs jugements sur les performances techniques et artistiques. Ainsi, nous avons compris qu’aucune pièce théâtrale n’a la maîtrise et les normes d’un spectacle. Cependant certains, peut-être, ont des éléments expérimentés tels Kada Bensmicha, Boudjemaâ Djillali, on encore Kamel Attouche dont le point commun est de se lancer dans l’adaptation des œuvres universelles. Après cette lecture, l’on est contraint de remarquer que le résultat reste mitigé et l’on se demande si l’on est obligé au non-formalisme pour sélectionner sans exigence. Toutefois fidèle à la tradition, ce qui comptait était de gagner au détriment des normes. De ce fait, c’est Brecht qui a été choisi. «Maître Pintilla» aura été sur le podium et recevra le grand prix, suivi en seconde position de la troupe Nawaressa dans «Hamlet sans Hamlet» de Blida et de «L’Esclave de Moudja» (Mostaganem). Concernant le public, il a offert une longue et grande ovation à la troupe oranaise Monastir avec «Meriouma», pièce écrite avec brio par un jeune de chez nous. Les coups de théâtre font partie du jeu dans cette arène, sans pitié mais tout en fair-play comme disent les footballeurs. «La poudre d’intelligence» a avant le moment tragique fait rire, ironiser sur pas mal de nos défauts. Et enfin, attendons donc la 3e édition. Ahmed Mehaoudi