Algérie

2E ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ARABE


Des insuffisances et des couacs
Le retour du public dans une salle de cinéma équipée de son dolby digital est le véritable point positif. Malgré toutes les bonnes intentions du président du festival, il est à regretter les couacs et les dysfonctionnements notables relevés par la presse algérienne qui ont émaillé, une semaine durant, la tenue de ce Festival international du film arabe, qui s’est étalé du 26 juin au 3 juillet. A l’évidence, le festival était mal géré ou du moins mal encadré par des individus irresponsables qui l’ont, hélas, tiré vers le bas. Un événement, bien qu’il soit loué par nos voisins arabes et il y a de quoi, force est de constater, qu’il a connu des points négatifs à décrier, malgré l’apparence lisse et sophistiquée de sa façade de strass et de stars. Mais, aussi, son bon programme. Or, le palmarès lui, n’était un secret pour personne. Information prise, l’actrice Ilham Chahine l’a dit à un journaliste égyptien, laquelle info s’est relayée comme une traînée de poudre pour se retrouver le lendemain, avant même la cérémonie de clôture, sur trois journaux égyptiens. Lamentable. La soirée de clôture fut, elle aussi, bien navrante. Les invités et les lauréats, pour la plupart mal «fagotés» pour cette soirée d’envergure, étaient pressés ou plutôt on les a poussés à quitter ce Théâtre de verdure où le concert de cheb Khaled est tombé à l’eau à peine une heure après avoir débuté. Que s’est -il passé? Le public lui, fair-play, a commencé à chantonner, en vain, puisque le concert n’a pu reprendre et ce sont les agents de sécurité, en force, qui se sont succédé sur scène, après le départ des musiciens retournés bredouilles dans leurs loges. La seule chose positive et dont il faut se réjouir cette année, est le retour du public, dans une salle cependant pas encore rénovée malgré les promesses de HHC l’an dernier. Il a fallu attendre la tenue de ce festival pour profiter de l’introduction du son dolby digital qui constitue la fierté récente de la salle Essaâda, en attendant qu’en profitent d’autres salles de cinéma, pas seulement à Oran mais dans le reste du pays...Il est ainsi dommage de voir que nos voisins arabes, les invités certes du festival, soient mieux traités que la presse algérienne, laquelle se sentait parfois de trop ou avait comme l’impression de mendier pour manger, notamment au lieu d’être logée à la même enseigne que ses autres confrères. Deux poids, deux mesures bien palpables que l’on devrait bannir plutôt que de faire traîner encore d’aujourd’hui. Cet éternel sentiment d’inégalité inhérent au «complexe» du local. Ballottés d’un endroit à un autre, c’était quasiment des ordres que certains journalistes recevaient par quelques organisateurs zélés. Un des attachés de presse s’est même désisté de sa fonction au profit du magazine du festival sans daigner nous en dire un mot. Les autres ne savaient pas où donner de la tête car tout simplement dépassés par les événements. En dépit des efforts et de l’énergie surhumains, déployés cette année pour la réussite de ce festival qui a gagné un peu plus en maturité, il reste encore à faire. HHC l’aura lui-même réitéré lors d’un point de presse, au cours duquel il a fait état du petit budget alloué au festival. Un montant global d’un million de dollars, alloué au Festival du cinéma arabe qui s’est avéré en deçà des attentes des organisateurs et donc des objectifs puisque Hamraoui Habib Chawki l’a aussi déploré: le festival n’a pas été assez promu ou médiatisé, autrement dit, n’est pas sorti dans la rue...Il a été même décidé de résilier le contrat le liant à l’agence chargée de la billetterie. Préférant la transparence, c’est ainsi qu’il nous dévoilera la feuille de route du festival, dès notre arrivée à Oran, lors d’une réunion organisée avec son staff, à deux heures du matin!De tous ces manquements, le rendez-vous avec le cinéma, heureusement était là. La magie de la salle obscure, certes, encore dérangée par les éternelles sonneries des portables, était là pour nous faire découvrir des films plus ou moins de qualité, qui n’ont rien à envier aux autres continents. Des longs mais aussi des surprenants courts métrages venant de pays insoupçonnés, comme la Palestine, les Emirats arabes unis ou encore l’Irak.Des petits bijoux courageux, attendrissants et audacieux, qui nous ont renseignés sur la situation du monde arabe, nous ont permis tout simplement de nous évader et de vivre une belle histoire d’amour avec le cinéma..De tisser ainsi des liens intéressants et des contacts, car c’est aussi cela le propre d’un festival.
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