C'est parti ! Le festival de Djoua, dans la commune de Boukhelifa, redémarre dans sa deuxième édition qui promet des moments de bonheur. De la joie à vivre à plus de 800 mètres d'altitude, en plein air.
Dans les bras de Imma Djoua et au c'ur des Ath Bimoun. Le plateau de Taliwine, une étendue de 15 ha, qui s'est mis aux couleurs du festival, avec l'implantation d'un chapiteau, d'une kyrielle de tentes et toute une grosse logistique, s'est animé depuis jeudi dernier pour 8 jours. 400 jeunes sont recrutés pour veiller au bon accueil des visiteurs. Au programme : une diversité enviable. Le visiteur sera accueilli par un village artisanal qui fait la part belle au patrimoine national, mais surtout de la région, entretenus par les doigts d'artisans locaux et venant même de la lointaine Timimoune. « Et c'est pédagogique puisque des artisans font sur place des démonstrations de leur savoir-faire », nous dit M. Khelfaoui, président de l'association Djoua pour la protection du patrimoine et le développement du tourisme, organisatrice de ce festival. Un espace ludique accueille dans une ambiance d'entrain des enfants qui se plaisent dans les jeux et loisirs qu'on leur propose. Des associations les reçoivent dans leurs stands pour des démonstrations scientifiques ou de sensibilisation et pour les initier aux astuces du petit débrouillard. Cette année, des enfants venus de plusieurs wilayas du pays (5 par wilaya) sont pris en charge dans le cadre de ce festival.Sur un chemin « de la mémoire », ils prendront part à la construction d'un muret sur lequel chacun transcrira le nom de sa wilaya. « Ils nous laisseront ainsi cela en mémoire », nous dit M. Khelfaoui, qui invite chaque famille bougiote à faire le geste symbolique d'accueillir chez elle un enfant parmi ce groupe pour le temps de ce festival. Par ailleurs, pour ceux qui ont envie d'écouter de la musique ou de se déhancher sur des rythmes endiablés en fin de journée, le menu artistique est plutôt copieux. Il se décline cette année sous l'identité des musiques du monde. Jeudi, la scène a été laissée à la grande Nouara et aux Abranis qui l'ont partagée avec de jeunes talents de la région. Le public a eu droit aussi à de l'andalou, Ahellil, et à de la musique traditionnelle du Kurdistan exécutée par l'orchestre kurde Diyarbakir. Vendredi, place encore à la musique kabyle au rythme, entre autres interprètes, de Tagrawla et aussi aux sonorités japonaises avec Sachico Kato devant son piano classique. Aujourd'hui, samedi, invitation est faite à apprécier la musique méditerranéenne avec la compagnie Rassegna. Rendez-vous est pris pour des groupes et grands chanteurs de chez nous (Amazigh Kateb, A/Kader Bouhi, Brahim Tayeb, Djamel Allam, Boudjamâa Agraw,').Ils sont venus aussi du Brésil, de Hongrie et d'Argentine. Cheikh Sidi Bemol est laissé, lui, pour la soirée de clôture qui promet d'être chaude. Dans celle de 2009, plus de 10 000 personnes, selon les organisateurs, étaient encore debout à Djoua, à 2 h du matin. En diurne, un espace est aussi dédié aux activités et loisirs de montagne. Il est mis à la disposition des professionnels du tourisme de montagne et des associations d'alpinistes, de randonneurs, et autres sports d'altitude. Dans les airs, des parapentistes ont déjà pris leur envol, survolant les lieux, en attendant que les amateurs de Fantasticable, une activité sportive de montagne, étrangère à notre pays, consistant à glisser le long d'un câble à la façon d'un téléphérique, puissent exercer leur hobby eux aussi. « C'est en projet et l'étude est terminée. Ce sera le premier Fantasticable en Afrique » annonce, non sans fierté, M. Khelfaoui. Un via Ferrata, un autre moyen de déplacement à sensations, aménageable sur la paroi rocheuse de Djoua, est en projet. En attendant que les amateurs des grandes sensations puissent laisser s'exploser leur joie à Djoua, les autres, les amateurs des petites altitudes, ont les dos d'âne pour découvrir l'enchanteresse montagne. Un chemin muletier mène au pic et au village de Djoua, au mausolée de Imma Djoua et à Ikherazen l'un des cinquante villages des Ath Bimoune. Pendant ce temps-là, sur le plateau du Festival, le chapiteau abritera des conférences débats autour de divers thèmes. On débattra du développement local, du tourisme de montagne, de la réhabilitation des villages kabyles, de la protection de l'environnement'. Et dans toute cette ambiance festivalière, il y a, pour la littérature, un temps et une tente. L'espace réservé s'ouvre à des auteurs pour des débats ou ventes-dédicace de leurs 'uvres, et un atelier d'écriture de contes et d'expression orale.
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Posté Le : 17/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Mejdoub
Source : www.elwatan.com