Algérie

2e Conférence ministérielle sur la réforme du Conseil de sécurité : L'Italie soutient l'Afrique et tacle le G4



2e Conférence ministérielle sur la réforme du Conseil de sécurité : L'Italie soutient l'Afrique et tacle le G4
La 2e Conférence ministérielle sur le thème «Gouvernance globale et réforme du Conseil de sécurité de l'ONU» s'est tenue, hier, à Rome, à huis clos. Cette  rencontre s'inscrit dans le prolongement de celle tenue en 2009 sur ce thème dans la capitale italienne. L'Afrique défend depuis 2005  le «Consensus d' Ezulwini en 2005, confirmé par la Déclaration de Syrte, une année plus tard et le dernier sommet, tenu en janvier dernier à  Addis-Abeba. Soit un élargissement à  26 membres dont deux sièges permanents à  l'Afrique, avec y compris le droit de veto qu'elle souhaite élire elle même et cinq sièges non permanents.  «Je saisis l'opportunité qui m'est offerte aujourd'hui pour réaffirmer l'attachement de l'Algérie à  la défense de la position africaine commune et pour exprimer ma conviction que l'Afrique défendra, sans ambiguïté, cette position constante, définie sur la base de données objectives»,  a indiqué devant les 120  délégués (dont un tiers du continent africain) à  cette Conférence, Abdelkader Messahel, le ministre délégué chargée des Affaires maghrébines et africaines, inscrivant la position africaine dans le cadre de «l'aspiration légitime de notre continent à  àªtre partie prenante aux grands enjeux liés à  la mise en place des institutions et des règles d'une nouvelle gouvernance mondiale».Selon Messahel, qui n'a pas omis de rappeler que l'Algérie qui «assume un rôle important dans le cadre du Comité des Dix, mis en place par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine pour défendre la position africaine commune sur la réforme du Conseil de sécurité» est parmi les premiers pays qui ont demandé l'inscription de la question de l'élargissement du Conseil de sécurité à  l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations unies. L'élargissement du Conseil de sécurité, tel qu'envisagé par l'Afrique «est de nature à  en faire un organe plus représentatif et démocratique et de le doter de méthodes de travail transparentes et partagées» et est «susceptible aussi de rendre les décisions du Conseil plus conformes à  la volonté générale».  Ce plaidoyer est partagé par le chef de la diplomatie italienne, M. Franco Frattini. Il a  appelé à  plus d'équité dans la répartition des représentations au Conseil de sécurité. Selon le diplomate italien, il serait judicieux de donner «un rôle accru» aux organisations régionales et sous-régionales qui ont fait des avancées dans l'intégration. Selon lui, l'Union européenne et l'Union africaine devraient disposer d'un siège permanent. Une proposition qui tord le cou  aux  revendications de pays comme le G4 (Allemagne,  Brésil, Inde et Japon) qui aspirent chacun à  un siège de membre permanent. «Nous sommes convaincus que le dialogue et la négociation peuvent ouvrir la voie à  une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU qui puisse àªtre partagée par la plus large majorité de ses membres», dit-il, insistant sur «l'esprit de compromis». Rome, comme beaucoup de capitales, telle Buenos-Aires, etc., s'oppose à  la prise de décision  par les «Cinq» détenteurs du droit de veto, en fonction de leurs propres intérêts. Pour les Africains et les autres groupes régionaux du Sud, il n'est pas «normal» que l'actuel fossé entre leur nombre à  l'Assemblée Générale où ils sont majoritaires et leur représentation au Conseil de sécurité, perdure. L'Afrique, le  seul continent qui n'a aucun représentant dans cet organe onusien même s'il compte le plus grand nombre de pays membres des Nations unies et que la majorité des décisions le touchent,    ne limite pas sa revendication à  l'augmentation des membres seulement. Elle estime que le fonctionnement et les méthodes de travail du Conseil doivent changer aussi.Comme une meilleure coordination entre le Conseil de sécurité et les pays qui contribuent  aux forces de maintien de la paix de l'ONU. Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan qui avait  pris acte des enjeux de la nouvelle gouvernance du monde, a appelé en mars 2005, les membres du Conseil à  s'entendre sur l'élargissement de l'organisation à  24 membres, citant le plan des Nations unies baptisé «Dans une liberté plus grande».


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