Algérie

29e Festival Cinemed de Montpellier



L?Algérie primée Le Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier a rendu son verdict après une semaine riche en programmations diverses. Ainsi, pour les longs métrages, c?est le film Eduart de la Grecque Angiliki Antoniou, coproduit avec les Allemands, qui a eu les faveurs du jury pour l?Antigone d?or. Ce film a surpris par ses qualités esthétiques de l??uvre pour nous faire prendre conscience des réalités dramatiques vécues dans les geôles albanaises. C?est l?histoire du jeune Eduart qui est expulsé de Grèce pour retrouver son pays d?origine l?Albanie. Son père, un officier de l?armée, veut le punir et le dénonce pour un petit vol qu?il a commis dans le domicile familial. La vie du jeune homme va basculer et là, il va connaître les pires humiliations et les violences inhumaines de l?univers carcéral. Le réalisateur algérien Amor Hakkar a obtenu le prix du soutien technique de la GTC pour son film La maison jaune. Un film qui a retenu l?attention du public malgré la naïveté de l?histoire et du propos. Une sorte de conte de fées où se côtoient les invraisemblances. Le cinéaste a essayé de raconter une histoire actuelle avec un regard anachronique qu?on pourrait dater de l?époque coloniale. Le héros de film entame une sorte de parcours semé de rencontres heureuses avec son motoculteur pour récupérer la dépouille de son fils mort dans un accident. Ce fils avait laissé une cassette vidéo et le père fera tout pour visionner cette cassette qui pourra sauver la mère de sa profonde mélancolie et tristesse. Mais le hic, c?est que la famille ne dispose pas de l?électricité et c?est là qu?intervient « le wali » de la région pour solutionner en un tour de main ce problème qui dure depuis plus de cinquante ans. Du côté des déceptions constatées chez les spectateurs, c?est l?omission au palmarès du film libanais Sous les bombes de Philippe Aractingi. Ce film a soulevé l?enthousiasme du public lors de ses deux projections, tant par la qualité de ses images que par les fortes émotions qu?il a suscitées. L?histoire se déroule au lendemain du cessez-le-feu de l?été 2006 entre Israël et le Hezbollah du Liban. Une femme arrive de Dubaï et part à la recherche de son fils et de sa s?ur qui ont subi les affres des bombardements de l?aviation israélienne. Dans un pays complètement dévasté, avec son chauffeur, elle découvre l?ampleur des dégâts et l?atrocité de la blessure infligée au Liban. Il faut saluer ici la performance de l?acteur libanais Georges Khabbaz qui a joué le rôle du chauffeur ; il a été époustouflant mais il ne faut pas oublier que c?est un artiste populaire qui a déjà fait ses preuves sur les planches du théâtre. Pour les courts métrages, c?est le petit film du Géorgien Vano Burduli intitulé Graffiti qui a dominé les suffrages du jury et du public. Du côté des grandes satisfactions, il faut noter l?accueil chaleureux réservé au film de Nadia Cherabi L?envers du miroir et du court métrage du jeune Algérien Nacer Maach Fils qui revient sur les années noires.


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