29e CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE PEDIATRIQUE À SETIF 26 000 à 30 000 bébés meurent chaque année

Le service de chirurgie pédiatrique du CHU de Sétif a organisé, en fin de semaine, au niveau de la faculté de médecine, le 29e congrès national de chirurgie pédiatrique, qui a eu pour thème «les urgences chirurgicales digestives néonatales».
L'objectif de cette manifestation scientifique est, selon le Pr Zineddine Soualili, président du comité d'organisation, chef du service de chirurgie pédiatrique du CHU de Sétif, de «sensibiliser tous les confrères agissant dans les spécialités ayant une relation avec la santé de l'enfant, dont la pédiatrie, la chirurgie pédiatrique, et les spécialistes en néonatologie afin de faire baisser le taux de mortalité périnatale qui est la première cause de mortalité en Algérie après le cancer. Nous enregistrons chaque année en Algérie entre 26 000 et 30 000 décès de nourrissons. «A travers cette journée, nous lançons un appel aux pouvoirs publics pour doter nos structures, notamment les services de chirurgie pédiatrique en moyens humains qualifiés et en matériels adéquats et économiquement abordables», dira-t-il Notons qu'un riche programme a été concocté pour les participants venus des quatre coins du pays. «L'embryogenèse du tube digestif», «Les malformations congénitales», «Le diagnostic anténatal» et «La chirurgie des séquelles» ont été les thèmes retenus pour la première séance. Par ailleurs, des spécialistes de la clinique chirurgicale infantile d'Oran et des CHU de Constantine, Sidi Bel Abbès et Sétif ont présenté leurs expériences respectives dans la prise en charge de l'atrésie de l'œsophage. Des spécialistes du CHU Mustapha-Pacha (Alger) ont traité les perforations digestives et la péritonite appendiculaire du nouveau- né. Des praticiens du CHU de Constantine ont, quant à eux, parlé des perforations gastriques idiopathiques du nouveau-né. Une équipe de chirurgiens de Sétif a présenté une communication relative aux causes inhabituelles d'occlusion néonatale, suivie d'un exposé sur l'expérience de la prise en charge des malformations anorectales. Il est à noter qu'un prix d'encouragement a été attribué à la plus jeune communicante du congrès, un médecin du CHU de Sétif, pour un avoir rapporté l'expérience du CHU d'Oran dans le domaine de la prise en charge de l'atrésie de l'œsophage. «Les pathologies chirurgicales digestives néonatales sont des affections le plus souvent congénitales et constituent de ce fait un sous-ensemble des malformations congénitales. Certaines d'entre elles, comme l'atrésie de l'œsophage et l'imperforation anale, sont de diagnostic facile et sont décelées ou soupçonnées lors de l'examen clinique minutieux du nouveau-né en salle d'accouchement s'il a lieu. D'autres, de révélation plus tardive (occlusion intestinale), se manifestent par des signes cliniques et radiographiques le plus souvent caractéristiques. Les progrès de la technologie médicale permettent de nos jours de déceler ou soupçonner ces pathologies en anténatal permettant ainsi de programmer et d'assurer une prise en charge adéquate à la naissance. Tous les segments du tube digestif peuvent être concernés par ces pathologies à des degrés divers, l'estomac étant le moins touché. Toute méconnaissance ou erreur de diagnostic de ces pathologies chirurgicales peut compromettre dangereusement la vie du nouveau-né, si fragile. La connaissance, la détection précoce et la prise en charge adéquate de ces pathologies du nouveau- né sont impératives si l'on veut diminuer la mortalité néonatale et donner une chance de survie à ces enfants», a conclu le Pr Soualili