Algérie

29 syndicats passent à l'acte



La Confédération des syndicats autonomes (CSA) a annoncé une grève nationale de 2 jours, les 26 et 27 avril prochains. Les protestataires ne jurent donc que par la grève pour faire aboutir leur principale revendication, à savoir l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs de la Fonction publique. Cette décision a été prise lors de la réunion élargie qui s'est tenue, ce samedi, au siège de l'Unpef à Alger.La CSA regroupe 29 entités syndicales issues de divers secteurs, à l'instar de l'éducation, la santé, la poste, la formation professionnelle, l'agriculture, le travail, les finances, dont six du secteur de l'Education nationale, à savoir le Satef, l'Unpef, le Cnapeste, le Snapest, le Snte et le CLA. Les récentes hausses de salaires sont jugés insignifiantes par les fonctionnaires et particulièrement ceux du secteur de l'éducation.
Lors de cette réunion, la question de rétention des notes et du boycott des examens de fin d'année, qui inquiètent de très nombreux parents d'élèves ne font pas l'unanimité chez les syndicats du secteur de l'éducation, n'a pas été abordée. Une omission volontaire pour sauvegarder l'unité des rangs, en évitant de créer le moindre problème avec le Cnapeste, très attaché à cette «prise d'otages».
Refusant toute idée d'apaisement, ce syndicat campe sur sa position. C'est ce que nous avons appris, hier, de son porte-parole, Messaoud Boudiba. Le syndicat du Conseil national autonome des directeurs des lycées (Cnadl) fait partie de son camp. Ce syndicat s'est dit «engagé» à bloquer la remise des notes du troisième trimestre au niveau de la plate-forme numérique de la tutelle, et à boycotter la préparation et la remise des listes des noms des candidats à l'examen du bac. Et de l'autre côté, des syndicats qui se disent carrément «contre», tel que le Satev. Son SG, Boualem Amoura, a en effet qualifié les points précités d'être «une ligne rouge à ne pas franchir». «Le boycott du déroulement des examens de fin d'année», a-t-il poursuivi, «n'est pas possible du fait que la convocation vaut une réquisition qui expose les enseignants et les proviseurs de lycées, au cas où ils ne répondraient pas, à des mesures disciplinaire».
Pourtant, le Cnapeste et le Satev, se sont regroupés dans une même confédération, à savoir la CSA. Et notre interlocuteur est son nouveau coordinateur.
Les questions précitées qui sont parmi les plus urgentes à traiter n'ont pas été soulevées, lors de la réunion tenue, hier, à Alger. Les syndicats de ladite coalition syndicale ont rejeté la dernière grille indiciaire. Celle-ci est jugée insuffisante pour faire face à la détérioration du pouvoir d'achat.
La CSA exige, également, la réouverture du dossier de la retraite anticipée et sans condition d'âge, ainsi que la révision de la grille des salaires. Des travailleurs qui «n'ont pas le coeur à la fête», du fait de la hausse continue des prix des produits alimentaires. Les syndicats ont réitéré les mêmes revendications contenues dans leur plate-forme adressée aux autorités: pouvoir d'achat, retraite, dialogue social, libertés syndicales.


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