29 éléments du GSPC activement recherchés

Les photos des kamikazes dans les lieux publics Vingt-neuf terroristes identifiés et qui seraient sur le point de commettre des attentats-suicide sont activement recherchés par les services de sécurité. La liste en question a été établie suivant de précieuses informations recueillies auprès de terroristes repentis qui avaient quitté les rangs du GSPC, surtout après les dures batailles livrées contre les unités de l’ANP dans les maquis. Cette liste comprend 29 terroristes présentés comme ayant l’intention de commettre des attentats-suicide. Les kamikazes en question sont présentés avec leurs photos, leurs noms, prénoms ainsi que leurs pseudonymes. La liste des kamikazes, répartie en près de 4 pages, est d’ores et déjà placardée dans les APC, les daïras et d’autres lieux publics à travers les communes de Boumerdès, Tizi-Ouzou, Bejaia, Bouira, Jijel, Bordj Bou Arreriridj et Sétif. En sus de ces wilayas qui représentent la zone d’activité la plus intense du GSPC, l’on peut ajouter d’autres communes de l’Est d’Alger où ces listes ont été placardées. Le premier de cette liste ne serait autre qu’un certain Abou Qoutada qui a les traits communs avec les autres d’être jeune, pas plus de trente ans, et d’être une jeune recrue du GSPC, rebaptisé Organisation Al-Qaida au Maghreb Islamique. Le fait d’avoir identifié ces jeunes éléments du GSPC, qui étaient certainement dans l’ombre et méconnus des services de sécurité, relève de l’exploit de la part des autorités concernées. En effet, jusque-là l’accalmie terroriste de la fin des années 1990 et du début des années 2000 qui avait vu les premiers résultats de la Concorde civile a été mise à profit par le GSPC qui a toujours refusé de déposer les armes pour enrôler de nouvelles recrues qui ne figuraient pas sur les fichiers des services de sécurité. Par ailleurs, contrairement aux fameuses listes des années 1990 où les «émirs» terroristes comme Madani Mezrag ou Antar Zoiuabri avaient leur tête mises à prix (pour des primes allant de 500.000 à 2 millions de dinars), ces nouvelles listes ne promettent aucune récompense. En revanche, l’annonce est accompagnée par un important message de l’ANP et de la région militaire dont la wilaya dépend (la 5ème notamment), et qui s’adresse à la population en faisant appel à leur patriotisme et à leur vigilance. Le message à la population, citant des versets coraniques, explique que la nation entière reste mobilisée pour la solution du pardon et de la réconciliation nationale. Elle précise aussi que grâce à cette politique, des «milliers d’égarés» ont quitté les maquis et déposé les armes, contribuant ainsi à une plus grande sécurité à travers le territoire national. Mais, comme le rappelle le texte, des individus continuent de refuser le pardon de la nation et à lui nuire par des actes de meurtres et de destruction. Le message conclut son appel à la vigilance et à la mobilisation «pour mettre fin à ce fléau (le terrorisme, ndlr)», par la publication de 8 numéros verts que les citoyens peuvent appeler pour toucher les services de sécurité et signaler tous les éléments suspects qui seraient assimilable à une activité terroriste. On ne sait si cette opération destinée à court-circuiter la clandestinité des terroristes sera étendue à d’autres régions du pays. Ce qui est certains, c’est que ces efforts des services de sécurité de mettre à contribution la population interviennent à un moment où le GSPC n’arrive plus à organiser des actions terroristes en dehors du mode opératoire de l’attentat suicide. Ce dernier, sans être coûteux en moyens ni en effectifs, demeure, cela dit, d’un impact psychologique (le suicide) qui cherche à effacer son passif de massacres des populations en se disant n’atteindre que «les cibles militaires». Une politique désespérée qui n’a aucune chance de le sortir de son caractère résiduel. Amine B.