Algérie

27e édition de l’évènement le plus important d’Alger La fête du livre, c’est parti !



Publié le 09.11.2024 dans le Quotidien l’Expression
L’incontournable écrivain et traducteur littéraire, Mohamed Sari, était, dès ce premier jour, au rendez-vous comme d’habitude.

Quand nous accédons au pavillon central, en ce jeudi 7 novembre, premier jour du Sila, c'est l'artiste Sadek Djemaoui, du mythique groupe «El Bahara» que nous apercevons.
L'homme de culture et féru de lecture, est entouré par des fans d'une certaine époque qui ne pouvaient pas rater l'occasion de discuter avec lui. Le Salon international du livre d'Alger, c'est aussi ça. Des rencontres-surprises avec des personnalités qui ne sont pas forcément des écrivains, mais qui ont marqué leur temps d'une manière ou d'une autre.
Un peu plus loin, au stand des éditions Casbah, et comme d'habitude, Anissa Ameziane, responsable dans cette maison d'édition, veille au grain et ne laisse rien au hasard. Elle supervise tout.
Grâce à sa longue expérience, elle maintient un cadre organisationnel impeccable. Au stand des éditions El Kalima, Naïma Beldjoudi, directrice, continue d'être au four et au moulin. Bien qu'El Kalima éditions soit une toute jeune maison d'édition, son catalogue est des plus riches.
Pour ce Sila, El Kalima propose plusieurs nouveautés d'auteurs connus et reconnus. Après avoir marqué le Sila 2023 par l'édition du fameux journal intime du grand poète Jean Sénac, El Kalima, revient cette année en mettant à la disposition des lecteurs un ouvrage traduit en français du lauréat du prix Assia Djebar, Abdelouahab Aïssaoui, intitulé La cour spartiate. El Kalima propose aussi, dans son stand: le roman Mokhtar et le figuier de Abdelkader Djemai, Le silence des dieux de Yahia Belaskri, Le crépuscule d'un anonyme de Bouziane Ben Achour...
Le stand des éditions Chihab met en avant une variété de nouveautés fort intéressantes dont le livre consacré à la chanson raï par l'écrivain journaliste Mohamed Kali, au riche et long parcours dans la presse. Sans doute, dans le stand des éditions Barzakh, c'est l'édition du roman «de Amina Damerdji, Bientôt les vivants qui constitue l'événement de l'actuel Sila. Chaque éditeur cherche, en effet, à marquer à sa manière l'évènement culturel le plus important de l'année en tentant de dénicher la perle rare et de la proposer pour la première fois aux lecteurs.
Le stand des éditions El Qobia, lancé il y a à peine deux années, représentent, désormais, l'un des plus en vue.
On y trouve la très active romancière, nouvelliste et poétesse Fella Andaloussia, mais aussi une certaine Ania Mezaguer qui animent une excellente émission littéraire en ligne. Et qui vient de publier son tout premier roman: Passa Morra.
Amie des écrivains, Ania Mezaguer est diplômée en interprétariat, traduction et communication de l'université d'Alger. Elle est passionnée de littérature depuis sa tendre enfance. Son amour pour les livres l'a conduite naturellement à rédiger son premier roman.
De nombreuses autres maisons d'édition algériennes ont été prises d'assaut dès ce premier jour comme le stand des éditions Anep (Agence nationale de l'édition et de la publicité), mais aussi l'Enag (Entreprise nationale des arts graphiques). Il en est de même pour les stands des éditeurs venus de l'étranger avec, notamment une prévalence pour ceux qui proposent des romans d'auteurs algériens célèbres comme Yasmina Khadra en langue française ou Samir Kacimi en langue arabe.
L'incontournable écrivain et traducteur littéraire Mohamed Sari était, dès ce premier jour, au rendez-vous comme d'habitude, lui qui ne rate jamais les grands rendez-vous littéraires.
À l'instar des éditions précédentes, le stand de l'Institut français d'Alger était très sollicité en ce jeudi 7 novembre.
De nombreux citoyennes et citoyens y marquaient une halte pour une raison ou une autre. L'espace de la maison d'édition française Acte Sud a attiré plusieurs lecteurs car on y trouve de nombreux chefs-d'oeuvre d'écrivains arabes traduits en français dont les égyptiens Naguib Mahfoud et Alaa El Aswany, mais aussi l'Algérien Samir Kacimi.
La même ambiance a régné dans les parties occupées par les maisons d'éditions arabes comme celles de l'Egypte, le Liban, la Palestine, etc.
La première journée a été mise à profit pour la tenue de plusieurs activités comme des conférences et des hommages, dont l'un a été rendu à l'écrivain Mouloud Feraoun, auteur de la trilogie Le fils du pauvre, La terre et le sang et Les chemins qui montent. C'est le fils du célèbre romancier, Ali Feraoun, qui a représenté son père à cette cérémonie au cours de laquelle il a été rappelé que Mouloud Feraoun est un martyr de l'Algérie, tombé au champ d'honneur suite à l'attentat barbare commis par l'OAS (Organisation Armée Secrète) le 15 mars 1962, quatre jours avant la signature des Accords d'Evian. Cette cérémonie d'hommage a été organisée dans le sillage de la commémoration du 70ème anniversaire du déclenchement de la Révolution d'Indépendance nationale, le 1er novembre 1954.

Aomar MOHELLEBI



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