Les secouristes travaillaient d'arrache-pied, hier, pour retrouver des survivants du puissant séisme qui a frappé la veille la province orientale turque de Van, faisant 272 morts, selon un dernier bilan provisoire. La catastrophe a également fait plus de 1 300 blessés, a précisé le ministre de l'Intérieur, Idris Naim Sahin, en visite dans la zone sinistrée, peuplée principalement de Kurdes et proche de l'Irak. Un précédent bilan, fourni par ce même responsable, était de 264 morts.C'est à Ercis, la ville plus au sud de Van (380 000 habitants), chef-lieu de la province du même nom et située sur les rives d'un lac entouré de montagnes enneigées, où sont à déplorer la quasi-totalité des victimes, selon les autorités. Le Centre sismologique d'Istanbul a prédit dimanche entre 500 et un millier de morts, mais ce bilan redouté pourrait ne pas être atteint, de l'avis des secouristes sur place. Le séisme d'une magnitude de 7,2 est le plus puissant survenu depuis 1999, lorsque deux violentes secousses avaient fait environ 20 000 morts dans le Nord-Ouest de la Turquie, densément peuplé, régulièrement touchée par des tremblements de terre.Le vice-Premier ministre, Besir Atalay, a de son côté affirmé que les secouristes ont actuellement accès à toutes les agglomérations frappées et que «l'Etat met en 'uvre tous ses moyens». 1 300 secouristes, 145 ambulances, 6 bataillons de l'armée et des moyens aériens ont été envoyés sur les lieux.
À Van et Ercis, les plus proches du lieu de l'épicentre, les sauveteurs ont repris leurs efforts dès l'aube, après avoir travaillé tard dans la nuit dans un froid glacial, à la lumière de torches ou de générateurs, pendant que des rescapés ont campé, au mieux, sous des tentes, et à la belle étoile. Et le mercure ne devait pas dépasser 2°C dans la nuit d'hier à aujourd'hui. Le Croissant-Rouge a dressé des tentes dans cette ville et distribué des vivres.Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a réuni hier son gouvernement, a visité Ercis dans la nuit de dimanche à lundi. L'organisation des secours semblait plus efficace par rapport aux précédents séismes. Des centaines de secouristes, accompagnés de chiens renifleurs, tentaient, plus de 24 heures après la première violente secousse, de retrouver des survivants.Les habitants, à partir de leur compte Twitter, appelaient les autorités à intervenir à des endroits précis. «Avenue Alkanat, appartement Vural, Ercis : deux enseignantes coincées sous les décombres», disait un des messages. Ce sont généralement les immeubles de plusieurs étages qui ont été rasés au sol, tandis que les habitations d'un seul étage sont restées intactes. Chaque étage réduit la résistance d'un immeuble lorsque celui-ci n'est pas parasismique. Seulement 9% des habitations ont une assurance séisme dans cette zone.
R. I.
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Posté Le : 25/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Iguer
Source : www.latribune-online.com