Ce sinistre, dont l’origine n’a pas été encore identifiée, a réduit également en cendres plusieurs stands en armature métallique et en toile cirée au niveau du marché de la friperie, jouxtant l’ex-EDGA, a-t-on constaté sur place. L’intervention des éléments de la Protection civile a été immédiate et un important dispositif a été déployé, en présence du directeur général, pour circonscrire cet incendie étendu sur une surface de 2800 m². Les pompiers ont éprouvé les pires difficultés pour accéder à l’intérieur de ces locaux puisque la porte principale était cadenassée.
Très denses, des fumées noirâtres ont rapidement couvert les alentours de la cité Plaine ouest, suscitant l’inquiétude chez la population. Crainte accentuée par la circulation à travers les rues de la ville, toutes sirènes hurlantes, de 5 ambulances médicalisées et de 10 engins de la Protection civile qui se rendaient sur les lieux, quelques minutes après l’alerte à l’incendie. Il a fallu une heure et demie de temps aux 18 officiers et 50 sapeurs-pompiers pour venir à bout des flammes et sauver une centaine de locaux de friperie. Des mesures de prévention ont été également prises à l’effet d’éviter la propagation du sinistre aux immeubles et édifices mitoyens, dont le concessionnaire Toyota et le centre commercial El Djahid.
La fermeture de l’artère principale de la cité Plaine ouest a plus que perturbé la circulation routière durant les premières heures de la matinée. Du côté des commerçants victimes, c’est l’affolement. Après avoir constaté que leurs biens – estimés à plusieurs milliards de dinars – étaient réduits à néant, ils ont été reçus par le wali qui leur a promis une assistance dans la reconstruction de leurs locaux sinistrés. Dans le même contexte, le chef de l’exécutif a ordonné la mise en place d’une commission d’enquête pour déterminer les causes de ce grave incendie et éventuellement situer les responsabilités. C’est pratiquement le énième grave incendie qui relance encore une fois le débat en termes de sécurité des biens et des personnes en ces lieux commerçants très fréquentés par les citoyens.
Une calamité similaire s’était produite en 2004, à El Hattab, une autre en 2009 à l’ex-Souk El Fellah où des milliers de personnes se bousculaient quotidiennement à la recherche du nécessaire en habillement. Aussi, l’absence de sorties de secours adaptées à ce type d’activité et à l’importance de la surface occupée par ces commerces précaires mérite un temps de réflexion. Il est à souligner que le non-respect des règles de sécurité en ces lieux, y compris celles les plus élémentaires, est de mise. Bien avant ce sinistre, les services de la Protection civile ont adressé des mises en demeure à l’adresse des propriétaires héritiers de l’EDGA, dont la dernière a été notifiée en août 2001.
La Protection civile s’est opposée fermement à l’occupation des issues de secours par des stands. Les sapeurs-pompiers ont été exposés aux pires difficultés, durant leur combat pour maîtriser le feu à l’intérieur de ce qui aurait pu se transformer en un marché de la mort. Ils ont été contraints d’intervenir à partir de l’extérieur pour circonscrire le sinistre et éviter un drame certain.
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Posté Le : 17/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Gaidi Mohamed Faouzi
Source : www.elwatan.com