Algérie

2600 travailleurs menacent d'aller vers un syndicat libre



Dans ce document, déposé auprès du wali de Annaba, il y a moins d’une semaine, ils revendiquent le retrait de confiance aux premiers responsables des deux organes de défense des intérêts socioprofessionnels des 5700 travailleurs que compte officiellement la société algéro-indienne.A défaut de la satisfaction de leur revendication, les travailleurs protestataires menacent de quitter le syndicat d’El Hadjar, affilié de surcroît à l’UGTA, pour aller vers un syndicat libre. A Smain Kouadria et au président du CP, il est surtout reproché le non-respect des engagements concernant l’amélioration des conditions de travail, les revalorisations salariales et enfin la gestion douteuse des deux organisations. Pour ces travailleurs, le syndicat et le CP militent beaucoup plus pour leurs intérêts personnels ainsi que ceux de leurs proches et amis. «Par des manœuvres machiavéliques auxquelles ils sont habitués, ces deux hommes ont réussi à acheter le silence de l’employeur et d’une grande partie des représentants des sections syndicales et ce moyennant un semblant de trêve sociale. Smain Kouadria est devenu un allié solide de la direction pour plonger davantage  le complexe au fond du gouffre et mettre en péril l’avenir de milliers de travailleurs», accusent les travailleurs frondeurs. Selon ces derniers, aujourd’hui que le deal du siècle est obtenu, la direction générale peut désormais compter sur l’appui du syndicat/comité de participation pour mener à bien son prétendu plan de développement industriel pour la période 2011-2015.
Interrogé à cet effet, Smain Kouadria a rejeté en bloc toutes ces accusations, estimant que les signataires de la pétition ont été purement et simplement manipulés. Selon lui, des parties occultes tentent de déstabiliser, encore une fois, l’usine dans un moment aussi crucial : ouverture des négociations autour du renouvellement du contrat de partenariat. Le représentant des travailleurs trouve, en outre, que ladite pétition est dénuée de toute valeur juridique, car n’étant pas reconnue dans les statuts et le règlement intérieur de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). «Vous savez, à l’usine d’El Hadjar, les tirs croisés sont récurrents et ils se sont accentués ces derniers temps, surtout dans cette période où tout le monde souhaite ardemment que les négociations en cours entre les pouvoirs publics et le partenaire indien ne puissent pas aboutir. Je parle notamment des gros bonnets de l’import, de ceux qui veulent se lancer dans l’industrie sidérurgique ou de ceux qui cherchent le départ des Indiens pour reprendre le complexe», explique-t-il. 
 


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