Algérie

26 manifestants tués hier en Syrie



Cet accord trouvé au niveau des ambassadeurs des 27 à Bruxelles doit encore être entériné formellement par les gouvernements et ouvre la voie à une entrée en vigueur d’un premier paquet de sanctions à l’encontre du régime syrien d’ici mardi, a précisé un diplomate européen. Les sanctions ciblées contre les quatorze membres du régime syrien consisteraient en des gels d’avoirs et des interdictions de visa. Le principe d’un embargo sur les armes et le matériel de répression est également acquis.
Mais les 27 se sont également entendus pour «travailler sans délai à des mesures restrictives additionnelles pour les personnes responsables de la répression violente contre les civils, et en particulier d’examiner pleinement l’inclusion sur la liste du plus haut niveau du leadership syrien», a précisé   un diplomate. La France en particulier plaidait depuis plusieurs jours pour des sanctions ciblées à l’encontre du président syrien. Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, avait réaffirmé mercredi que Paris voulait voir Bachar Al Assad   sanctionné par l’Union européenne (UE) et a estimé qu’il serait évincé si la répression perdurait contre les manifestations. D’autres pays européens étaient en revanche partisans d’une approche plus progressive. Les plus grandes résistances venaient de Chypre et d’Estonie. Ce dernier pays est notamment inquiet pour ses otages au Liban.
L’Espagne, l’Italie et la Grèce se sont également montrées plus prudentes, selon un autre diplomate. La Grande-Bretagne et l’Allemagne étaient également favorables à la ligne française, «mais pas au prix de retenir l’adoption de l’ensemble du paquet de sanctions», a indiqué un troisième diplomate. La solution retenue «permet de prendre des sanctions tout de suite sans attendre et d’avoir ensuite au plus vite une liste plus complète» incluant le président syrien, a jugé un de ces diplomates. La semaine dernière déjà, les 27 ambassadeurs s’étaient mis d’accord sur le principe de sanctions contre la Syrie, notamment de la mise en place d’un embargo sur les armes, chargeant leurs experts d’en élaborer le détail.
Ils ont à cette occasion également annoncé leur accord de principe pour un réexamen de leur politique de coopération avec le régime syrien ainsi que pour retirer leur offre de signature d’un traité d’association entre la Syrie et l’UE qui aurait notamment accordé des avantages commerciaux à Damas. Le pays a encore été hier le théâtre de manifestations rassemblant des milliers de personnes.
Selon l’AFP citant des militants des droits de l’homme, 26 manifestants ont été tués par les forces de sécurité syriennes à Homs et à Hama. «16 personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été grièvement blessées par les tirs de forces de sécurité sur une manifestation», a déclaré un militant des droits de l’homme dans l’importante cité industrielle de Homs, située à 160 km au nord de Damas. Les six autres manifestants ont été tués par les forces à Hama, à 210 km au nord de Damas. A Lattaquié, premier port du pays, il est enregistré un mort.
Deux autres manifestants ont été tués à Jablah et un autre dans un lieu non précisé.
Le même jour, Riad Seïf, l’une des principales figures de l’opposition, a été arrêté à Damas, selon des militants. R. Seïf, 64 ans, a purgé une peine de deux ans et demi de prison entre janvier 2008 et juillet 2010 pour avoir appelé à la démocratie. Il fait partie des 12 opposants qui avaient signé la «Déclaration de Damas», appelant à un   changement démocratique en Syrie.
 


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