Algérie

25eme anniversaire de sa disparition Hommage à Baya



25eme anniversaire de sa disparition Hommage à Baya
Publié le 14.12.2023 dans le Quotidien l’Expression

L’exposition se poursuit jusqu’au 21 décembre 2023 à la galerie «Gessoum Antiquités».

Le collectif Les amis de Baya, organise une très belle exposition en hommage à la grande artiste Baya, à la galerie «Gessoum Antiquités».
L'exposition est constituée d'oeuvres authentiques de Baya ainsi que d'oeuvres d'autres artistes algériens qui ont tenu à lui rendre hommage en ce 25 eme anniversaire de sa disparition. L'exposition se poursuit jusqu'au 21 décembre 2023. Icône de la peinture algérienne, rappelons que l'Institut du Monde arabe, lui a consacré cette année une grande exposition à la hauteur de son prestigieux talent. Une riche exposition qui s'est tenue du 08 Novembre 2022 au 26 mars 2023, laquelle a su rendre hommage à l'artiste algérienne la plus singulière du XXe siècle, propulsée dès l'âge de 16 ans au sommet de la notoriété. Cette grande exposition fut une belle invitation à (re)découvrir le bestiaire énigmatique de ses céramiques et surtout ses peintures joyeuses et colorées montrant une nature luxuriante, comme une ode à la vie. Elle n'a que 16 ans lorsqu'elle tient sa première grande exposition, organisée à Paris en 1947 par le galeriste Aimé Maeght. Son travail, qualifié à tort «d'art naïf» ou «d'art brut», a exercé une influence majeure, particulièrement en Algérie où elle fut beaucoup imitée par les générations formées après l'Indépendance, pour sa singularité, son raffinement et sa dimension spirituelle. Grâce à sa mère adoptive et à d'autres soutiens influents dont le poète Jean Sénac, Baya demeure sur la scène artistique jusqu'à la période de la guerre d'Indépendance (1954-1962). Mariée en 1953 au musicien El Hadj Mahfoud Mahieddine, elle s'arrête de peindre pour se consacrer à sa vie familiale (elle aura six enfants). En 1962, et c'est sans doute le plus remarquable après ce «retour à l'ordre», elle trouvera la force de reprendre son travail artistique, avec l'aide primordiale du peintre Jean de Maisonseul, nouveau directeur du Musée national des Beaux-Arts d'Alger, qui expose ses oeuvres dès 1963 et en acquiert certaines qui font encore la fierté de ce musée. Malgré sa personnalité discrète, contrastant avec une scène artistique tumultueuse qui opposait à Alger différents courants et leurs représentants, Baya fraya son propre chemin, en participant à des expositions collectives et en bénéficiant de nombreuses expositions personnelles, principalement dans la capitale, où elle montra ses oeuvres presque tous les ans. Elle fut en 1967 de l'aventure du groupe Aouchem (Tatouages), fondé par Choukri Mesli et Denis Martinez, qui entendait connecter l'art contemporain aux sources de l'art africain et au répertoire formel transmis par les arts populaires du Maghreb. Consacrée comme l'une des pionnières de l'art algérien, elle obtint en 1969 le Grand Prix de peinture de la ville d'Alger. Baya continua de travailler en faisant évoluer sa peinture, et sa production prolifique fut appréciée à l'international.



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