Le quatrième rapport sur le climat a été le fruit de deux années de recherches et d’analyses par un ensemble de 2500 chercheurs. Le document servira de ligne conductrice pour les décideurs internationaux quant à la conduite à adopter pour l’avenir après la durée impartie à l’application de la convention de Kyoto.
A ce titre et pour marquer l’événement, le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution des climats s’est réuni à Paris en vue d’annoncer et de publier les résultats de ces recherches. Selon l’agence française de presse, une synthèse d’une dizaine de pages sur les 1000 qui composent le rapport sera rédigée par 500 délégués réunis sous l’égide des Nations unies. Rajendra Pachauri, président du groupe d’experts, affirme à cette occasion que le rapport en question apporte « de considérables progrès par rapport au précédent rapport », citant à ce sujet « des recherches nouvelles, des lacunes comblées, des incertitudes réduites et une idée plus précise des valeurs et des variables du climat », rapporte l’AFP. Le 4e rapport est l’analyse de quelque 30 000 contributions dont 552 auteurs ont tenu compte. Afin de garantir l’éclosion d’idées nouvelles et de prendre en compte l’ensemble des données existantes sur le climat, 75% de ces auteurs font partie intégrante du GIEC pour la première fois. Dans le précédent rapport publié en 2001, les experts avaient mis en relief le réchauffement climatique qu’ils avaient alors évalué entre 1,4°C à 5,8°C de hausse d’ici 2100 par rapport à 1990. « Selon les chiffres qui circulaient avant la réunion, les experts pourraient annoncer une augmentation des températures comprise entre 20°C et 4,5°C, pour un doublement des concentrations de CO2 dans l’atmosphère en 2100 par rapport à l’ère pré-industrielle », précise l’agence. Entre l’ère glaciaire qui s’est terminée il y a 10 000 ans et aujourd’hui, les températures ont augmenté de 5°C. Le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution des climats a été créé en 1988 par les Nations unies et l’organisation météorologique mondiale. Ses rapports sont reconnus par les 192 Etats membres de l’ONU. Pour rappel, c’est à la suite des premiers travaux que fut élaborée en 1992 la Convention de l’Onu sur le changement climatique et en 1997 le protocole de Kyoto. La rapide accélération de l’élévation des températures du globe est imputée par l’ensemble du monde scientifique aux gaz à effet de serre, principalement émis par les énergies fossiles telles que le gaz, le pétrole et le charbon.
Posté Le : 30/01/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Zineb A. Maiche
Source : www.elwatan.com