Algérie

25 jours après le tremblement de terre : «Une approche approximative de l'ampleur du séisme»



L'administration de wilaya traite les conséquences du séisme de Béjaïa du 18 mars dernier à son rythme habituel, c'est-à-dire avec le manque de célérité qui la caractérise. Depuis la date du séisme, seulement 69 familles, au 6 avril dernier, ont été relogées pendant que des dizaines d'autres familles, qui sont sous le même toit délabré, attendent leur tour, la peur au ventre.En l'absence d'un véritable plan d'urgence, les services administratifs naviguent à vue et misent sur l'achèvement d'une partie conséquente des logements du pôle de Oued Ghir pour reloger «tout le monde».
En réalité, l'administration n'a pas suffisamment de logements, ni d'autres options salvatrices pour mener à bien la gestion de cette période post-séisme.
À Sidi Ali Lavhar, «il reste 32 logements. L'opération de relogement se poursuivra ce week-end avec le recasement de 13 autres familles», indique le wali, qui ajoute que 70 logements, sis entre les quartiers Soumari et la cité Eucalyptus, sont disponibles. Seulement, à l'instar de Sidi Ali Labhar, 17 logements sur les 70 appartements sont inhabitables, car touchés par le séisme ou dégradés par l'usure du temps, et nécessitent une réhabilitation au préalable. L'Opgi préconise dans ce sens une opération de réhabilitation, ce qui est de nature à prolonger l'attente des citoyens. «Notre salut, c'est Oued Ghir», conclut le wali, n'ayant visiblement pas suffisamment d'options susceptibles pour prendre en charge l'ensemble des sinistrés dans l'immédiat.
A ce sujet, les élus de l'APW, se basant sur les données récoltées sur le terrain, reprochent à l'administration d'avoir engagé «une approche approximative et réductrice de l'ampleur du séisme par l'administration». Une démarche qu'ils qualifient de «sournoise et contraire à la réalité».
De son côté, le CTC et au-delà de la présentation de sa performance en chiffres, poursuit ses visites à travers le territoire de la wilaya pour inspecter les maisons individuelles, et collectives, les établissements et institutions publics. Les aides financières qui devront découler de l'établissement des fiches techniques sont parties pour perdurer, sachant que chaque dossier est soumis à l'engrenage bureaucratique au niveau des commissions de daïra.
Les rédacteurs du rapport de l'APW ont manifesté leur incompréhension des résultats de l'opération d'expertise du CTC sur certains sites où «des structures classées en 2012 au rouge se retrouvent après le séisme classées orange. Ou bien, comme ce rez-de-chaussée classé rouge et donc pouvant faire objet de démolition, porte un étage au-dessus signalé orange '»
Cette expérience douloureuse a conforté les élus dans leur «appréhension», disent-ils, «et a dévoilé avec force l'impertinence de l'administration face à la catastrophe» avant de dénoncer le «passage sous silence du séisme de Béjaïa lors du conseil des ministres», précédent qui sonne comme un rejet de l'une des résolutions de l'APW qui consiste en la déclaration comme zones sinistrées les localités touchées.
Advertisements


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)