Algérie

24e sommet de l'OTAN : L'Afghanistan, le bouclier antimissile et l'Iran



Le président Obama a fait savoir, hier, qu'il est en parfaite entente avec Sarkozy, qu'il soutient l'idée d'une Europe de défense dotée de moyens modernes mais aussi une Alliance forte. Il a réitéré sa disponibilité à ouvrir un dialogue avec la Russie.

Hier, Strasbourg recevait un par un les 28 chefs d'Etat pour la tenue de ce 24e sommet. Le plus attendu était en évidence Barack Hussein Obama, le président américain qui marque pour la première fois de sa présence une réunion atlantiste au sommet. Il faut reconnaître que ce rendez-vous place Obama d'un côté et le tandem Sarkozy-Merkel de l'autre. Ces deux derniers veulent, depuis le sommet de Bucarest, s'imposer comme leaders de l'Europe de défense. Leur objectif à tous les deux, saisir l'occasion de la refonte de la stratégie de défense de l'OTAN pour inclure dedans celle de défense et de sécurité de l'Europe, en hibernation depuis sa création. Il est d'ailleurs question pour les chefs d'Etat des pays membres de l'OTAN, de revoir totalement leur perception de la gestion de la guerre en Afghanistan. Ils avouent tous aujourd'hui que la politique du va-t-en-guerre Bush a fait d'énormes dégâts dans la région sans aucun résultat probant. Pour ce qui est du discours, Obama est venu en homme de paix. Il a déjà fait savoir qu'il faut se retirer de l'Afghanistan pour «l'afghaniser en le laissant complètement aux Afghans». Pour cela, il est même d'accord pour qu'il y ait un dialogue avec ce que l'administration américaine appelle «les Talibans modérés». Une idée qui circule d'ailleurs au sein de l'OTAN depuis l'année dernière. Pour en savoir plus, on devra attendre aujourd'hui, le communiqué final du sommet.

Pour hier, les chefs d'Etat ont été reçus à l'aéroport de Strasbourg par le président français et son épouse.

Des tête-à-tête ont eu lieu notamment entre Sarkozy et Obama qui ont relativement réglé leurs différends à Londres par la prise en compte d'épineuses questions comme les paradis fiscaux. Le rapprochement est d'autant plus recherché depuis que la France de Sarkozy a décidé de réintégrer le commandement de l'OTAN après son retrait en 1966 sur décision alors du général De Gaulle. Les deux présidents ont aussi animé dans l'après-midi une conférence de presse conjointe. Pour Obama, l'Alliance atlantique est la plus réussie de tous les temps, «nous voulons des Alliés forts», a-t-il dit. Il a aussi soutenu le droit de l'Europe d'avoir des moyens de défense les plus modernes. Le président américain réitère sa disponibilité à dialoguer avec la Russie. Moscou est donc aujourd'hui (re)admise officiellement comme partenaire à part entière dans la redéfinition des stratégies de gestion du monde, après le froid qui a gelé ses rapports avec les pays membres de l'OTAN en raison de son intervention en Géorgie. D'ailleurs, l'admission de ce dernier pays ainsi que l'Ukraine au sein de l'Alliance a été mise en veilleuse pour que la Russie accepte de discuter «sereinement» avec les Etats-Unis sur, entre autres, les boucliers antimissiles qu'ils veulent placer en Europe de l'Est. Le tête-à-tête Obama-Medvedev à Londres a beaucoup servi au dégel des relations entre les deux parties. Le sommet aura en même temps à discuter sur le Pakistan en tant que pays aux longues frontières avec l'Afghanistan tout au long desquelles le terrorisme prend ses forces. Au menu du sommet aussi, la cybercriminalité que les alliés atlantistes redoutent comme arme de destruction. L'on dit par ailleurs que l'Iran sera pour sa part au centre des discussions bilatérales pour être ce pays qui pourrait participer au règlement des conflits qui secouent le monde notamment l'Afghanistan et l'Irak.

 

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