Algérie

24e EDITION DES JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE «Dégage !» de Mohamed Zran en ouverture



24e EDITION DES JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE                                    «Dégage !» de Mohamed Zran en ouverture
D'aucun des participants, cinéphiles, invités ou simples passants se rappellera de cette soirée d'ouverture (vendredi) des 24es Journées cinématographiques de Carthage, qui s'est déroulée, cette année au cinéma le Colisée alors que d'habitude c'était le Théâtre municipal de Tunis qui l'abritait. Bousculade, désorganisation, anarchie, des invités, carton d'invitation à la main, forcés de pousser pour accéder à l'intérieur de la salle... Une ambiance électrique, frôlant l'hystérie. Tout cela n'a pu refroidir les amoureux du 7e art à venir en masse pour assister à la projection du film « Dégage ! » du réalisateur tunisien Mohamed Zran. Alors que les VIP montaient les marches, de part et d'autres les barrières, des personnes brandissaient des banderoles en soutien à la Palestine. Après une cérémonie d'ouverture, traînant en longueur, place à la projection. Le documentaire raconte les évènements vécus par le peuple tunisien qui s'est soulevé contre le joug répressif et opprimant de Ben Ali en lançant un seul mot d'ordre « Dégage ! ». Des images qui défilent comme un flash-back montrant que la liberté s'arrache au prix fort. Telle une chronique, ce long métrage, essentiellement composé de témoignages poignant et d'images tournées dans la rue, prend son départ de l'immolation de Mohamed Bouazizi à Sidi-Bouzid, un cas considéré comme un geste isolé « de désespoir » a vite pris une autre tournure : politique. A partir de là, le vent de la contestation se lève et souffle dans tout le pays. ».La tension monte de plusieurs crans, et la révolution semble plus qu'inévitable. Au-delà du sujet qu'il aborde, ce film se veut un travail de mémoire pour les générations futures. Ce film tire également la sonnette d'alarme. Son réalisateur prévient du danger de la récupération et surtout de cet autre danger appelé « islamiste ». Au pouvoir en Tunisie, «les islamistes vont confisquer la révolution à ceux qui l'ont inventée et réalisée (...) briser les rêves et les espoirs de toute une génération». Par ailleurs, cette année, la première édition des JJC post-révolution tunisienne, qui prendra fin le 24 novembre, sera marquée par la projection de 210 films venant de 34 pays. Hormis la compétition officielle (19 longs métrages, 23 courts et 16 documentaires), le public peut apprécier et découvrir des productions cinématographiques dans différentes sections. Des hommages seront également rendus soit à des cinéastes comme Taieb Louhichi, Taoufik Salah ou Souleymane Cissé, soit à des pays comme l'Algérie à l'occasion de du cinquantenaire de son indépendance, à travers 17 films (9 longs et 8 courts). Cet hommage a été réalisé avec la collaboration de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel. A rappeler que les projections se dérouleront dans 13 salles de cinéma à Tunis. Les JCC 2012 se veulent un pont entre le Maghreb et l'Afrique, et entre l'Afrique et le reste du monde. L'autre nouveauté des JCC 2012 le prix du public. Le jury n'est que le public qui vient regarder les films. Ce prix concerne les longs métrages en compétition. A la fin de chaque projection, il remettra un bulletin où il a marqué sa note. Après dépouillement, le prix sera remis au film qui aura obtenu la meilleure moyenne.
[De Tunis : A.I]


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