Algérie

24 heures après l'effondrement du pont de l'oued El-Kantara, visite d'une commission ministérielle



Une commission ministérielle composée du directeur central de l'assainissement et de la protection de l'environnement, du directeur général de l'Office national de l'assainissement, du directeur général de l'Agence nationale des ressources hydrauliques, et du directeur régional du CTH, a effectué, hier matin, une visite de travail suite aux dernières intempéries qu'avait enregistrées la wilaya ces dernières 24 heures.La délégation s'est rendue sur les lieux touchés par ces inondations qui se sont produites principalement à l'entrée est de la ville de Jijel, et qui ont provoqué l'effondrement partiel du pont de l'oued El-Kantara. Le directeur central de l'assainissement et de la protection de l'environnement a affirmé que « les fortes pluies étaient de l'ordre de 150 millimètres durant six heures, soit l'équivalent d'un mois d'averses », soulignant qu'« un rapport sera établi sur la situation et remis au ministre des Ressources en eau pour prendre les mesures qui s'imposent face à ce genre de situations exceptionnelles dues essentiellement aux changements climatiques et auxquelles on doit s'adapter ».
Interrogé sur les solutions envisagées, l'hôte de Jijel a précisé que les solutions existent dans le cadre de la stratégie nationale, révélant au passage l'existence d'une étude nationale sur les points noirs concernant ce passage et qui est en voie d'achèvement. Sur cette base, des mesures seront prises.
Le directeur général de l'Agence nationale des ressources hydrauliques, pour sa part, a déclaré que « la pluie qui s'est abattue de 20h à minuit, dans la nuit de dimanche à lundi, a atteint 106 millimètres au niveau de la station de l'ANRH de Jijel. Sur la station hydraulique nous avons enregistré une lame d'eau de 4 mètres de hauteur, soit 122 mètres cubes par seconde au niveau du collecteur. C'est exceptionnel ». Et d'enchaîner : « Quand le débit de l'oued atteint 120 mètres cubes il y a risque d'inondation et nous avons relevé par le passé des cas similaires, en 2010 et 2012. C'est récurrent. Ce sont des flots inhabituels qui sont tombés sur un bassin versant restreint par rapport à la superficie. Nous avons estimé le volume à 2,1 millions de mètres cubes. Le collecteur au niveau du pont est dimensionné pour faire passer 583 000 mètres cubes alors qu'il a reçu le double. Cela explique l'effondrement d'une partie du pont de l'oued Kantara. S'agissant des solutions envisagées, il faut rester à cheval sur le curage périodique des équipements et des infrastructures hydrauliques pour déblayer les déchets, les gravats et certains produits jetés par des citoyens dont le ciment, et revoir les dimensions de certains équipements hydrauliques et surtout sensibiliser le citoyen à ne pas jeter objets et autres matières dans les galeries .»
Bouhali Mohammed Cherif
Coupures d'électricité, le calvaire perdure
Les coupures d'électricité demeurent un vrai calvaire pour les habitants de nombreuses localités, notamment celles situées dans la partie ouest de la wilaya.
Les citoyens de l'agglomération de Ouled-Bounar, distante de deux kilomètres de la commune du chef-lieu de wilaya, ont passé la nuit de dimanche à lundi dans le noir.
Des familles de ce quartier nous ont exprimé leur mécontentement quant à ces interminables coupures qui les pénalisent lourdement en cet hiver. Mohamed, cadre dans une administration publique, nous a affirmé qu'en dépit de leurs multiples démarches auprès des services de la Sonelgaz pour mettre fin à cette situation qui leur cause des désagréments tout au long de l'année, le cauchemar continue.
Il y a lieu de rappeler que les habitants de ce quartier qui compte pas moins de deux cents habitations individuelles ont fermé la route nationale 43 à deux reprises en signe de protestation.
Ces coupures, faut-il le souligner et qui sont de plus en plus fréquentes ces derniers jours, ont failli provoquer l'irréparable au niveau de l'hôpital Saïd-Mejdoub de Taher qui a été plongé dans l'obscurité dimanche et lundi à cause de la panne du groupe électrogène. De leur côté, des résidants des communes d'El-Aouana, Ziama-Mansouriah et de Chekfa ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. « Les pluies sont devenues synonyme de coupure d'électricité», nous a confié Omar, un jeune vendeur dans une épicerie dans cette daïra. «Après chaque averse, le même scénario se répète.»
Pour rappel, le problème des coupures récurrentes de l'énergie électrique a été posé lors de la 4e session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya l'an dernier par des élus locaux et l'ex-directeur de la Sonelgaz, qui s'était engagé à le régler dans les quinze jours qui suivirent cette réunion.
Malheureusement, le responsable a quitté son poste, tandis que la situation perdure, au grand dam de la population de nombreuses régions.
B. M. C.
200 travailleurs de l'Africaver sans salaires depuis août dernier
Une centaine de travailleurs de l'entreprise Africaver, dont la production est à l'arrêt depuis février dernier, ont observé, hier matin, un sit-in de protestation devant le siège de la Wilaya de Jijel pour réclamer le paiement de leurs salaires et l'intervention du ministre de l'Industrie.
Interrogé, un cadre syndical nous a affirmé que les 200 travailleurs que compte l'entreprise Africaver n'ont pas perçu leur traitement depuis quatre mois, ils exigent « une restructuration de cette entreprise en difficulté. Nous interpellons notre tutelle pour un audit. Africaver a déjà bénéficié d'un privilège en 2013, à savoir l'effacement de la dette qui était de l'ordre de 580 milliards de centimes, et nous avons eu droit à un crédit de 160 milliards de centimes pour la rénovation des équipements, malheureusement, au jour d'aujourd'hui, cette opération n'a pas encore été achevée. Des équipements qui ont coûté des milliards de centimes sont abandonnés, d'autres sont toujours dans les cartons ».
Notre interlocuteur souligne, par ailleurs, que « les fours se sont effondrés et la situation financière est catastrophique car l'employeur n'est pas en mesure de payer l'électricité et le gaz, les impôts et les cotisations de la Cnas. On est en train de préparer le petit four avec les moyens techniques de l'entreprise et sa mise en service est prévue en janvier prochain, néanmoins, la capacité de production, une fois en marche, n'est pas en mesure de couvrir les charges de l'entreprise ». Le jeune syndicaliste n'a pas manqué également de tirer la sonnette d'alarme concernant la situation catastrophique de l'entreprise en cette conjoncture de plus en plus difficile.
B. M. C.


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