Algérie

24 février 1971



24 février 1971
La date du 24 février 1971 représente dans l'histoire de l'Algérie, et de Sonatrach en particulier, un événement d'une grande symbolique.Les accords de juillet 1965 entre Sonatrach et l'Etat français devenaient gênants, en ce sens qu'ils se dressaient contre toutes les ambitions de la compagnie qui devait renforcer ses capacités de progrès et continuer son extension. C'est ainsi que la révision de ces accords devenait inévitable et l'Etat algérien engagea alors des négociations avec l'Etat français pour «réviser le régime fiscal et le système des prix, s'assurer, par rachat d'actions, une participation majoritaire dans les compagnies qui produisaient du pétrole brut et racheter tous les intérêts français dans le transport par canalisations».Mais des obstacles furent dressés par l'Etat français en faisant traîner ces négociations, jusqu'au jour où l'Algérie décide d'annoncer la nationalisation des hydrocarbures, recouvrant ainsi sa souveraineté sur son patrimoine minier et ses richesses naturelles. Cette importante décision a été suivie d'une ordonnance signée le 11 avril 1971, qui a promulgué la loi fondamentale sur les hydrocarbures, définissant dès lors le cadre dans lequel devait s'exercer dorénavant l'activité des sociétés étrangères en matière de recherche et d'exploitation pétrolières. On retiendra notamment qu'ont été, de ce fait, nationalisés et transférés à Sonatrach, 51% des biens, parts, actions, droits et intérêts de toute nature, notamment 51% des intérêts miniers détenus par toute personne physique ou morale, dans les concessions d'hydrocarbures qui composent en Algérie les patrimoines des sociétés étrangères, nationalisés et transférés à Sonatrach et tous les intérêts détenus par des sociétés étrangères dans le transport par canalisations.L'histoire retiendra qu'à cette époque, l'Etat français et les compagnies pétrolières françaises ont réagi par des menaces politiques, l'embargo économique, le départ des compagnies pétrolières et de leur personnel, l'abandon des installations, l'arrêt de la production exposant délibérément nos gisements à de grands risques. Mais c'était sans compter sur la volonté ferme de l'Etat algérien d'aller au bout de sa décision, mais aussi sur l'adhésion populaire qui était totale. Résultat des courses : le pétrole et le gaz ont continué à sortir du sous-sol grâce à la poignée d'ingénieurs et de techniciens que comptait Sonatrach à l'époque et qui ont réussi à prendre en main la production dans des conditions parfois héroïques.Il faut dire à ce propos que l'impact des nationalisations sur l'évolution de Sonatrach était décisif, en ce sens que «tous les segments de la chaîne de l'amont à l'aval transformation furent engagés dans une formidable dynamique de développement». Preuve en est la production pétrolière qui a augmenté d'une fois et demie et une véritable industrie gazière a été créée, avec un réseau de transport composé aujourd'hui de plus de trente pipelines totalisant 17 000 km, la liquéfaction, le raffinage, la pétrochimie, les exportations de brut, de produits raffinés, de gaz naturel et de GPL.




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