Algérie

24 496 familles démunies à prendre en charge par la DAS Mois de Ramadhan à Tizi Ouzou



24 496 familles démunies à prendre en charge par la DAS Mois de Ramadhan à Tizi Ouzou
Le Ramadhan est le mois où les familles nécessiteuses ont besoin vraiment d'aide. C'est la période la plus dure de toute l'année pour elles. Surtout que depuis trois ans, le mois sacré coïncide avec la saison des grandes chaleurs. La Direction de l'action sociale (DAS) de Tizi Ouzou ne veut pas déroger à sa règle cette année, même si le nombre des démunis ne cesse de s'accroître dans la wilaya. Pas moins de 24 496 familles sont considérées comme nécessiteuses, selon le directeur de la DAS, K. Abdelkirim.Soit un peu plus de 6000 familles par rapport à l'année dernière, alors que le montant des subventions financières reste globalement presque le même. C'est la ration qui sera tout simplement diminuée cette année pour les familles démunies.
Un fichier des familles pauvres est élaboré cette année par la DAS afin de ne marginaliser personne et d'éviter les erreurs du passé.
Tous les moyens ont été mobilisés à la veille du mois sacré. C'est inéluctable. Un programme, comme à l'accoutumée chez les employés de la Direction de l'action sociale, a été minutieusement tracé.
Rien n'est laissé au hasard. Leur objectif est de toucher le grand nombre possible de personnes nécessiteuses et la distribution équitable des denrées alimentaires et autres subventions à travers toutes les communes de la wilaya.
Une journée de travail a été consacrée aux préparatifs de ce mois, le plus dur pour les familles pauvres, par le premier responsable du secteur de la solidarité à Tizi Ouzou.
D'autres organismes et directions ainsi que toutes les Assemblées populaires locales sont impliqués directement dans cette opération d'envergure. Les associations caritatives sont aussi de la partie.
Leur rôle est leur apport dans l'organisation sont prépondérants, estime-t-on. Travailler et activer en étroite collaboration et en synergie est la seule solution pour satisfaire les familles démunies à qui la solidarité est leur seule planche de salut.
Ce n'est guère une tâche aisée dans une wilaya qui recèle le plus grand nombre de communes dans tout le pays, avec pas moins de 67 municipalités. Des couffins remplis de divers produits alimentaires seront distribués au niveau de chaque localité.
Des repas chauds seront servis même à domicile, pour les personnes âgées notamment et celles qui souffrent de maladies chroniques ainsi qu'aux handicapés.
C'est durant ce mois que le personnel de la DAS retrousse ses manches afin de perpétuer les actions humanitaires à chaque mois sacré.
Pour faire face à la précarité de la frange de la société la plus vulnérable, une bagatelle de plus de 126 millions de dinars a été allouée par la DAS pour ce mois, en plus d'un budget de wilaya de 60 millions de dinars.
La Direction de la solidarité a mis aussi la main à la poche pour contribuer avec 5 millions de dinars. Les 67 APC ont dégagé au total une somme de 60 millions de dinars, sans compter l'apport du Croissant-Rouge algérien et les dons des âmes charitables.
39 restaurants Rahma et 35 communes pauvres Pour les sans-abri, les voyageurs, les travailleurs qui sont loin de leurs familles, un nombre de 39 restaurants Rahma ouvriront leurs portes à l'occasion de ce mois de Ramadhan, dont 18 par les APC, 9 par des bienfaiteurs, c'est-à-dire des particuliers, 7 restaurants pas les associations caritatives et 5 par le Croissant-Rouge algérien.
«Nous n'allons ménager aucun effort pour réussir cette opération, et le Croissant-Rouge algérien à Tizi Ouzou est apte pour relever le défi», nous déclare Hakim Aït Hamadouche qui dit compter sur la solidarité et les dons des citoyens Ce responsable infatigable du CRA à Tzi Ouzou estime que la tâche est plus ardue cette année.
«On est sollicité de partout, alors que les subventions nous parviennent au compte-gouttes», explique Aït Hamadouche.
Par ailleurs, force est de constater que la wilaya de Tizi Ouzou est parmi les régions pauvres du pays, contrairement aux idées perçues jusque-là. Plus de la moitié de ces communes, 35 au total, sont classées pauvres.
La commune d'Akerrou, au nord-est de Tizi Ouzou, reste parmi les trois localités les plus touchées par la pauvreté dans cette wilaya de Kabylie.
Une bonne patrie de la population vit sous le seuil de la pauvreté et même de misère. Le phénomène est latent. Le chômage est endémique à Tizi Ouzou. Plusieurs phénomènes ont alors vu le jour.
«Il est de tradition que le pauvre ne s'affiche pas en Kabylie. Jadis et jusqu'à ce jour au niveau des régions reculées, chaque village prend en charge ses pauvres. Cette tradition est très ancrée en Kabylie profonde. La plupart des familles nécessiteuses ne s'affichent pas et non sont pas répertoriées par la DAS, sinon nous allons constater que la pauvreté a atteint un degré qu'on n'imagine pas», nous dira Hamid, membre d'une association caritative de Aïn El Hammam.
Il est, en effet, impossible de donner un chiffre exact et d'évaluer avec précision le taux de la pauvreté à Tizi Ouzou.
Un bon nombre de familles en détresse ou nécessiteuses sont prises en charge par des proches, des cousins, des voisins, sans jamais passer par les organismes ou solliciter les associations caritatives.


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