Partir pour une baignade sur les plages de la grande bleue peut s'avérer fatale si l'on se montre imprudent.Ils sont originaires de Sétif, Béjaïa, Djelfa, Bordj Bou Arréridj, Touggourt, Batna, Chlef et Tiaret. Ils étaient âgés entre 12 et 55 ans. Ils étaient venus en villégiature à Béjaïa, une région où il était écrit qu'ils allaient y laisser la vie. Eux, ce sont les 23 noyés enregistrés sur les plages de Béjaïa durant la période allant du 1er juin au 30 septembre dernier. La saison estivale aura été encore une fois meurtrière à Béjaïa.
Les chiffres fournis par la Protection civile l'attestent à bien des égards. Sur les 9 983 620 baigneurs ayant fréquenté les 33 plages autorisées à Béjaïa, 23 d'entre eux y ont laissé leur vie tandis que 3 758 ont été sauvés d'une noyade certaine, 2 752 ont été soignés sur place et 250 évacués vers les salles de soins de la région. Parmi les victimes on note 10 cas survenus sur les plages interdites à la baignade. Huit, pendant que la baignade était interdite et trois autres alors que le fanion était à l'orange, c'est-à-dire baignade dangereuse. Autant d'imprudences fatales. A signaler le repêchage d'un corps flottant et d'un cas relevant d'une crise épileptique. Les services de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa sont intervenus 7 128 fois dans les différentes plages du littoral béjaoui. La saison estivale qui est également synonyme de feux de forêts n'a pas laissé de répit aux éléments de la Protection civile. Dans le bilan présenté, il a été enregistré 973 incendies, qui ont occasionné des dégâts considérables, dont notamment 4 014 hectares de végétation partis en fumée, 460 hectares et 6 020 arbres fruitiers, 1 653 bottes de paille, 159 ruches d'abeilles, 10 habitations léchées par les flammes, deux poulaillers et deux véhicules incendiés et 13 ovins et caprins. Aucune victime humaine n'a été signalée à ce niveau. Mais le pire avait été évité de justesse. La mobilisation des habitants des différents villages montagneux aux côtés des sapeurs- pompiers a été salutaire. Les villageois, qui ont une partie de responsabilité dans les départs des feux en raison de l'absence des vieux réflexes qui consistent en le désherbage des alentours des maisons et des villages, comme cela se faisait traditionnellement, ont dû batailler durement contre des flammes menaçantes. Autant sur les plages qu'en matière de feux de forêts, le facteur humain est omniprésent. L'imprudence des uns et l'irresponsabilité des autres se traduisent souvent par des tragédies, qui endeuillent bien des familles. Chaque été son quota.
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Posté Le : 18/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com