Algérie

22eme anniversaire de l'adoption de la convention sur les droits des enfants : Une frange fragile de plus en plus maltraitée


La législation algérienne accorde un grand intérêt à l'enfance, grâce à un dispositif de textes et lois qui protègent les mineurs. Dans ce cadre, l'Algérie n'a rien à envier aux pays développés. Toutefois la réalité sur le terrain est tout autre, et nombreux sont les enfants qui sont exposés à tous les dangers et tous les maux.
A L'instar des autres pays, l'Algérie vient de célébrer le 22eme anniversaire de l'adoption de la convention internationale des droits des enfants, adoptée par les nations unies le 20 novembre 1989, ratifiée par notre pays en 1992 ; or des enfants continuent de se nourrir de produits de poubelles , d'autres subissent toutes les formes d'agression. Les agressions sexuelles contre les enfants ont pris des proportions alarmantes au sein de notre société. Les auteurs de ces abus sont souvent des proches de la famille. Mais le comble, c'est que les parents des victimes n'assument pas leurs responsabilités. Prés de 250 cas d'agressions sexuelles sur des enfants, ont été enregistrés cette année. Ces enfants violentés ont été pris en charge au niveau des services de la médicine légale, et se trouvent souvent traumatisés, au point de perdre l'usage de la parole momentanément, et préfèrent garder le silence face à la barbarie sexuelle. D'autres sont exposés à tous les dangers qui menacent leur santé. Ordures fermentées, seringues, pansements souillés de sang, autant de facteurs transmetteurs de maladies qui peuvent leur être fatales. Malgré ces dangers, les poubelles sont devenues une véritable mine d'or pour ces enfants. Il s'agit en fait d'une incessante quête quotidienne, pour trouver de quoi subsister non seulement pour eux-mêmes, mais aussi, pour leur famille. Dés les premières heures du matin, ces enfants investissent les quartiers de la ville, dans l'espoir de trouver quelques chose avant le passage des camions de ramassage d'ordure. A Hai Essabah, Chetiebo, Ain El Beida etc…ils fouillent dans les poubelles en quête d'objets susceptibles d'être monnayés. A Oran et à l'instar des autres villes du pays, des enfants en bas âge sont aussi plongés dans le monde du travail. Des personnes n'ayant pas atteint l'âge de la majorité, s'adonnent à de pénibles besognes pour aider leurs familles à subsister. Scolarisés ou non, ils travaillent dur comme fer pour gagner quelques dinars qui couvriront les besoins, vraiment élémentaires. A un âge où ils devraient être à l'école, ils se trouvent contraints d'intégrer le monde du travail, avec tous les risques de détérioration physique due au surmenage, à l'exposition aux intempéries, au travail de nuit, à l'irrégularité des repas et du sommeil, à l'usage des stimulants (cigarettes, café…) aux maladies vénériennes et aux agressions verbales, corporelles et même sexuelles. Les exemples sont multiples.
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