Algérie

226e jour de l'agression contre Ghaza: De violents bombardements font des dizaines de martyrs



Dimanche, 226e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le ministère a confirmé que le nombre de victimes s'est élevé à 35.456 martyrs et 79.476 blessés. La même source a précisé que les forces d'occupation israéliennes ont commis, samedi, « 8 massacres faisant 70 martyrs et 110 blessés ». Hier, l'armée sioniste a commis plusieurs massacres faisant des dizaines de martyrs et de blessés dans des bombardements ayant ciblé différentes régions de Ghaza.

A l'est de la ville de Ghaza, au nord de l'enclave, deux bombardements israéliens contre une maison, près de la mosquée Al-Salam, dans la rue Jaffa, dans le quartier d'Al-Daraj, et une école dans le même quartier, ont fait au moins 13 martyrs et plusieurs blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Le journaliste a également fait état de tirs d'artillerie sioniste sur la région de Cheikh Zayed et la colline de Qalibu, au nord de la bande de Gaza, suivies d'un bombardement visant les environs immédiats de l'hôpital Kamal Adwan et le quartier sud d'Al-Zaytoun, le plus grand de la ville de Ghaza.

On compte également au moins un martyr et un blessé dans des tirs de drone contre des Palestiniens qui ramassaient du bois de chauffage dans le quartier d'Al-Sabra, au sud de la ville de Ghaza.

Toujours au nord de Ghaza, l'artillerie de l'occupation a bombardé les quartiers d'Al-Qasaib, Tal Al-Zaatar (région où de l'UNRWA, dans le camp de réfugiés de Jabaliya. L'administration de l'hôpital Al Awda, a déclaré, en fin de matinée: « Les forces d'occupation assiègent l'hôpital et nous ne pouvons pas fournir des services médicaux. » A noter que l'hôpital Al Awda accueille les martyrs et les blessés de Jabaliya. La Protection civile a déclaré de son côté que: « nous avons récupéré les corps de centaines de martyrs à Jabaliya, et d'autres sont toujours sous les décombres », ajoutant que l'occupation a détruit, « plus de 300 maisons » depuis le début de sa deuxième opération militaire dans la région.

Au centre de la bande de Ghaza, les bombardements de dimanche ont visé Deir al-Balah (un martyr et plusieurs blessés visant un groupe de citoyens), et à Nuseirat.  Le plus lourd bilan de la journée d'hier a été enregistré dans l'attaque contre le camp de réfugiés de Nuseirat où, selon le porte-parole de la Protection civile, Mahmoud Bassal, pas moins de 31 martyrs sont tombés dans un bombardement qui a visé une maison de la famille Hassan. L'attaque a également fait 20 blessés. La même source a indiqué que les secouristes continuaient à rechercher des personnes disparues sous les décombres.

De son côté, le correspondant d'Al Jazeera English à Deir al-Balah, Tareq Azzoum, a rapporté qu'une « fillette de 10 ans, actuellement soignée à l'hôpital Al-Aqsa [dans le centre de Ghaza] (...) est la seule survivante de l'attaque de la maison familiale ». « Elle a crié, a appelé sa mère, et elle ne sait manifestement pas que sa mère, ainsi que tous les membres de sa famille, ont été tués, dans cette attaque », ajoute le journaliste.

Au sud de l'enclave de Ghaza, l'armée sioniste continue son opération terrestre à Rafah, occupe toujours le point de passage, et procède à l'élargissement des attaques aériennes au centre du gouvernorat frontalier avec l'Egypte. La chaîne satellite Al-Aqsa a rapporté, hier, des tirs de drones quadricoptères israéliens sur des journalistes au « rond-point des passeports », à l'est de Rafah. A Khan Younes, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que deux Palestiniens sont tombés en martyrs dans un bombardement israélien sur la ville de Khuza'a, à l'est de la ville.

Aide bloquée, silence international

Déjà fortement réduite, l'entrée des camions d'aide humanitaire et médicale à Ghaza a chuté drastiquement depuis le 6 mai dernier, date de l'entrée de l'armée sioniste à Rafah et l'occupation de l'unique point de passage de l'enclave avec l'Egypte. L'opération terrestre a également provoqué un énième déplacement de la population de Rafah vers Al Mawassi (à l'ouest de Rafah). Cette situation a davantage compliqué la situation humanitaire à Ghaza qui manque encore, cruellement, de médicaments. Le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré dimanche, que « la moitié de la population de Ghaza est sur les routes et contrainte au déplacement ». « Les habitants de Ghaza n'ont pas d'autre choix que de retourner dans leurs maisons démolies, et l'aide arrive au compte-gouttes », a-t-il ajouté.

«L'affirmation selon laquelle les civils de Ghaza peuvent se déplacer vers des zones sûres est fausse. Il n'y a pas de zones sûres à Ghaza. Personne n'est en sécurité à Ghaza. Les organisations humanitaires n'ont plus de fournitures, notamment la nourriture et les produits de première nécessité. Il est temps de s'entendre sur un cessez-le-feu, et toute nouvelle escalade causera davantage de souffrances aux civils », a ajouté Lazzarini. Dans une précédente déclaration, l'UNRWA a estimé à environ 800.000 déplacés de Rafah depuis le 6 mai dernier (13 jours), sur environ 1,4 million de personnes qui étaient entassées à Rafah, vers les zones centrales et occidentales de l'enclave.

De son côté, le Bureau des médias du gouvernement à Ghaza, a déclaré, hier, que les forces israéliennes « ont empêché l'entrée de 3.000 camions d'aide au cours des deux dernières semaines ». La même source a indiqué, dans une déclaration sur Telegram, que l'armée sioniste « a également empêché 690 malades et blessés de se rendre à l'étranger pour y être soignés » et que « les points de passage de Rafah et de Karem Abu Salem restent fermés pour le 13e jour consécutif ».

« L'administration américaine, l'Union européenne et la Communauté internationale n'ont pas fait leur devoir et n'ont pas exercé le rôle qui leur était dévolu pour empêcher un génocide. Au contraire, ils ont donné à l'occupation le feu vert pour poursuivre ses crimes », ajoute le communiqué.

Le ministère de la Santé a, pour sa part, lancé un appel à « toutes les organisations humanitaires » pour qu'elles « acheminent des médicaments dans la bande de Ghaza, au moment où l'occupation israélienne bloque les points de passage ».

Dans un communiqué, le ministère avertit que la « pénurie aiguë de médicaments et de consommables médicaux essentiels, menace la vie des patients et entrave la fourniture de services d'urgence, d'opérations chirurgicales, de soins primaires et de nombreux autres services ».

Le directeur de l'hôpital Kamal Adwan a confirmé lui aussi à Al Jazeera que l'établissement hospitalier souffre « d'une grave pénurie de fournitures médicales ». « Nous appelons le monde à nous prêter attention. Nous continuons à recevoir des blessés et à pratiquer des interventions chirurgicales. L'hôpital fournit toujours des services de santé, mais à un niveau minimal et n'est pas hors-service. Depuis hier, nous avons reçu les corps d'environ 60 personnes, principalement des femmes et des enfants, qui ont été tués dans le bombardement d'un quartier résidentiel très fréquenté de Jabaliya », a ajouté l'intervenant.

Le journaliste d'Al Jazeera English, Tareq Abu Azzoum, a constaté, de son côté, que l'hôpital des Martyrs d'Al Aqsa à Deir al-Balah (centre de Ghaza) était submergé. « L'hôpital est submergé de patients et de blessés. Il fonctionne à plus de trois fois sa capacité. On peut voir des tentes installées dans l'hôpital, qui est devenu un refuge pour les personnes qui luttent pour trouver un espace sûr. La situation devient désespérée car, de plus en plus de blessés arrivent à l'hôpital situé au centre de Ghaza ».




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