Algérie

22 ports secs définitivement fermés


La décision acte l'achèvement des dernières procédures de fermeture des ports secs restants dans le cadre de l'opération d'assainissement de ce secteur, entamée en juin dernier.La Direction générale des Douanes a notifié, dimanche 28 mars 2021, une décision de fermeture de 16 ports relevant des directions régionales d'Alger, d'Oran, d'Annaba, de Constantine et de Sétif. Selon la note du DG des Douanes, cette décision de fermer ces ports secs intervient à la suite du rapport de la commission nationale chargée de la vérification, de l'inspection et de l'audit des ports secs, et en exécution des décisions des pouvoirs publics.
À cet effet, le directeur général des Douanes a demandé aux destinataires de la note "de procéder immédiatement à la suspension ou au maintien de la suspension des transferts des marchandises vers lesdits ports secs, de notifier cette décision aux exploitants des ports secs avec accusé de réception et d'engager les formalités légales et réglementaires de fermeture".
La décision de ce dimanche acte l'achèvement des dernières procédures de fermeture des ports secs restants, dans le cadre de l'opération d'assainissement de ce secteur, entamée en juin dernier.
Dans une déclaration à l'APS, la directrice de l'information et de la communication par intérim à la DGD, Nassima Allou Breksi, a expliqué que "dans le prolongement de la décision de fermeture des ports secs prise par les pouvoirs publics en juin 2020, les procédures finales ont été achevées pour concrétiser la décision de la fermeture définitive des ports secs restants".
Les services des douanes comptent 22 ports secs, publics et privés, qui ont tous été fermés, "par étapes", en raison du non-respect des normes et conditions requises. Les douanes algériennes œuvrent actuellement à la prise en charge des marchandises qui se trouvent dans ces espaces, a ajouté la même responsable, soulignant que cette opération d'assainissement a atteint un "stade très avancé".
Pour rappel, le recours aux ports secs, autorisés depuis 2009, à travers un Conseil interministériel, devait pallier les dysfonctionnements, développer les capacités logistiques et le potentiel d'exportation depuis les ports et surtout alléger, un tant soit peu, la charge qui pesait sur les ports.
Au départ, l'autorisation d'aménagement de ports secs avait été accordée au bénéfice du seul port d'Alger, pour lui permettre de désengorger ses quais. Par la suite, à cause du laisser-faire, les ports secs ont commencé à essaimer à proximité de l'ensemble des quinze zones portuaires commerciales du pays.
Au final, l'objectif n'a pas été atteint et les ports secs sur lesquels misaient les pouvoirs publics sont devenus synonymes de gabegie et de laisser-aller en l'absence de contrôle et de rigueur. Pis encore, les ports secs n'ont fait qu'augmenter les coûts des services de transports maritimes.
L'Anexal avait situé les coûts des services de transports maritimes et des ports secs à 12 milliards de dollars au Trésor public. Cette situation avait amené le président de la République à mettre en garde contre les risques que représentent certains ports secs pour la sécurité et la souveraineté nationales, ainsi que pour le Trésor public.
Lors du Conseil des ministres, du 14 juin 2020, le Président avait chargé le gouvernement de réorganiser ce secteur et de l'annexer aux ports nationaux en vue de garantir le service de maintenance après-vente, la sécurité et la souveraineté nationales, et de mettre un terme au gaspillage de la devise.

Saïd Smati
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