Algérie

«22% des Algériens analphabètes» Association Iqraa


«22% des Algériens analphabètes»                                    Association Iqraa
L' association Iqraa (lis) a présenté, hier à Birkhadem, une étude sur la lutte contre l'analphabétisme en Algérie depuis 1962.
Si le nombre d'analphabètes a été réduit de manière conséquente depuis l'indépendance, il est à souligner que le taux ' 22% des Algériens ' reste tout de même élevé. D'après le tableau des statistiques exposées par le docteur Ferroukhi, l'Algérie compte 6 millions d'analphabètes, soit 22% d'une population qui a franchi, en janvier 2012, la barre des 37 millions d'habitants.
Dans le Monde arabe, le nombre d'analphabètes est de 70 millions. Au niveau mondial, les personnes qui ne savent ni lire ni écrire sont estimées à 300 millions. D'après un recensement élaboré en 2008, il s'avère que 93% des enfants algériens âgés de 6 à 16 ans sont scolarisés en Algérie. Les 7% restants se retrouvent en dehors de l'école pour diverses raisons.
Parmi eux, les enfants à capacité physique réduite, qui représentent 12%.
Le docteur Ferroukhi a énuméré les principaux facteurs qui permettent à l'analphabétisme de perdurer. En premier lieu, il cite la déperdition scolaire qui est de plus en plus importante, due notamment à la surcharge des classes.
«Ces dernières années, le taux de natalité a fortement augmenté. Il faudrait que les infrastructures suivent la hausse démographique», recommande docteur Ferroukhi. En second lieu, l'abandon de la scolarité faute de «volonté». Enfin, l'arrêt forcé des études scolaires à cause de quelques parents récalcitrants, notamment dans les zones rurales, qui n'hésitent pas à interdire à leur fille de se rendre à l'école par manque de sécurité. En parallèle, le docteur Ferroukhi ajoute que des problèmes de logistique freinent la scolarisation.
«Dans des régions rurales, il n'existe aucun transport scolaire. Ce moyen, il faut le systématiser, comme aux Etats-Unis, d'autant plus que l'Algérie a les moyens de cette politique», préconise le pédagogue.
Pour l'association Iqraa, «d'ici 2018, si les mêmes procédés de lutte contre l'analphabétisme continuent, le nombre d'analphabètes se réduira à 12%, soit 10 points de moins que le taux actuel».
Mais il y a mieux. «En doublant les efforts et les moyens, le taux deviendrait insignifiant», prédit le docteur Ferroukhi. Au final, il faut de la volonté politique, de la rationalité dans les dépenses publiques et un souci d'égalité.
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