Algérie

219 Palestiniens, dont 63 enfants, tués par les raids sionistes


Israël dit attendre «le moment opportun» pour cesser ses attaques sur la bande de Ghaza et ne pas exclure de devoir «venir à bout» du Hamas si la «dissuasion» échoue, alors que les tractations diplomatiques s'intensifient pour tenter d'arracher un cessez-le-feu. Après une neuvième nuit de violences, les raids aériens sionistes se sont intensifiés hier sur l'enclave palestinienne, visant particulièrement les secteurs de Khan Younes et de Rafah, dans le sud à la frontière avec l'Egypte. Un journaliste de la radio Al Aqsa, affiliée au Hamas au pouvoir à Ghaza, a été tué par une frappe israélienne sur son domicile dans le nord de l'enclave, selon les autorités locales. Il s'agit du premier journaliste tué depuis le début le 10 mai de cette nouvelle flambée de violence, la plus meurtrière depuis 2014, entre Israël et le Hamas. L'armée sioniste a également de nouveau ciblé l'une des tours de Ghaza, à Jabalia (nord) qui abritait selon elle le «département technologique» du Hamas. «Nous sommes tous terrifiés par le son des explosions, des missiles et des avions», a affirmé Randa Abou-Sultan, 45 ans, une mère de sept enfants qui a passé la nuit blottie dans une seule pièce avec sa famille. «Mon fils de 4 ans dit qu'il a peur, s'il s'endort, de nous retrouver tous morts à son réveil.» En Israël, la nuit a été rythmée pour les habitants du sud du pays par les sirènes d'alarme pour alerter des tirs de roquettes et les sifflements du bouclier anti missiles israélien. Depuis le début, le 10 mai, de ces violences, au moins 219 Palestiniens, dont 63 enfants, ont été tuées par les raids israéliens sur la bande de Ghaza selon le ministère de la Santé local. En Israël, les tirs de roquettes de Ghaza ont fait 12 morts, selon la police sioniste. Face à la poursuite des attaques qui risquent notamment de plonger Ghaza dans une grave crise humanitaire, la France a déposé mardi soir un projet de résolution au Conseil de sécurité visant à pousser l'ONU «à se saisir» du dossier et ainsi mettre fin à huit jours de blocage, principalement du fait de Washington, sur l'adoption d'une simple déclaration sur le conflit. En coulisse, une médiation menée par l'Egypte, interlocuteur traditionnel à la fois de l'Etat hébreu et du Hamas, n'avait hier matin abouti à aucune avancée concrète, ont confirmé des sources diplomatiques égyptiennes. «Nous étudions la question du moment opportun pour un cessez-le-feu» mais «nous nous préparons pour plusieurs jours» d'opération supplémentaire, a indiqué, hier, à la presse un haut responsable israélien. Il a prévenu qu'Israël ne s'engagerait pas à un arrêt des hostilités avant de s'être assuré que son offensive «a atteint ses objectifs», à savoir «réduire les capacités militaires du Hamas», ajoutant que «la question était désormais de savoir si le Hamas comprend le message». Dans l'enclave densément peuplée de deux millions d'habitants et sous strict blocus israélien depuis 15 ans, le risque d'une crise humanitaire s'ajoute à la crise sécuritaire. Quelque 72.000 personnes y ont été déplacées et 2.500 ont perdu leur maison dans les bombardements depuis le 10 mai, selon l'ONU.La première livraison d'aide internationale prévue mardi a été annulée par Israël, après un bombardement palestinien sur le point de passage qui venait d'ouvrir, selon l'armée. L'armée israélienne dit avoir ciblé dans ses derniers raids des tunnels souterrains permettant selon Israël au Hamas de faire circuler ses munitions, ainsi que des maisons de commandants du mouvement islamiste. En neuf jours, 3.750 roquettes ont été tirées de Ghaza dont environ 90% ont été interceptées par le système de défense anti-aérien israélien, selon l'armée. En Cisjordanie, le soulèvement simultané des jeunes Palestiniens contre l'occupation israélienne, l'un des plus violents en une dizaine d'années, a fait 24 morts depuis le 10 mai. «Je suis de près ce qu'il se passe à Jérusalem, à Ghaza (...), le problème fondamental, c'est l'occupation», assure depuis le camp de réfugiés palestinien de Jénine un jeune manifestant, Achraf Ahmed, 17 ans, qui voit dans ce soulèvement «le début de la troisième intifada». Ce nouveau cycle de violences a éclaté le 10 mai après le tir d'un barrage de roquettes du Hamas sur Israël en solidarité avec les centaines de manifestants palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. A l'origine de ces heurts, la menace d'expulsion de familles palestiniennes au profit de colons israéliens dans un quartier d'El Qods-Est, secteur palestinien occupé par Israël depuis plus de
50 ans. La dernière grande confrontation entre Israël et le Hamas remontait à l'été 2014. Le conflit de 51 jours avait ravagé la bande de Ghaza et fait au moins 2.251 morts côté palestinien, pour la plupart des civils, et 74 côté israélien, quasiment tous des soldats.
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