Algérie

212 ex-harraga pris en charge par la DAS



En attendant la mise en place d'un SAMU social pour prendre en charge toutes les personnes en détresse, cette mission est actuellement assurée par le service d'observation et d'éducation en milieu ouvert (SOEMO). Ce service, placé sous tutelle de la direction de l'action sociale (DAS) et ayant pour mission principale la protection de l'enfance et l'adolescence, procède cette année à la prise en charge pour une durée s'étalant de 6 mois à une année, dans le cadre de la liberté surveillée, de pas moins de 102 mineurs ayant commis des délits et parmi lesquels sont signalées 11 filles. Ce suivi quotidien est opéré aussi bien en milieu familial qu'en milieu social. Parallèlement, 380 enquêtes ont été confiées au cours de cette année par les juridictions des mineurs sur des cas précis d'enfants ou d'adolescents en difficulté sociale. Mais depuis la recrudescence du phénomène des harraga, l'équipe du SOEMO a planché sur ce volet, d'une part sur les raisons de cet acte de désespoir et de l'autre sur des alternatives de réinsertion en collaboration avec les organismes gérant les dispositifs d'emploi tels que l'ANSEJ, la CNAC, l'ANGEM ou encore l'ANEM. Sur ce plan, pas moins de 212 ex-harraga ont été reçus au service pour, en premier lieu, un suivi psychologique et, ensuite, pour des solutions intermédiaires de réinsertion. Côté ressources humaines, le service fonctionne avec un inspecteur, chef de service, 5 éducateurs spécialisés et 3 éducateurs, en plus de psychologues cliniciens et pédagogues et un sociologue recrutés dans le cadre du CPE. Cette équipe doit s'occuper des enfants et des adolescents en danger, ainsi que ceux ayant commis des délits comme le stipulent les deux textes portant création de ces services en l'occurrence les ordonnances 72/3 et 75/64. Sur la nature de ces jeunes en difficulté, M. Yahyaoui, inspecteur, nous précisera que trois raisons reviennent essentiellement dans ces situations, à savoir l'échec scolaire, les conflits parentaux, notamment le divorce, et les conditions sociales. Sur cet aspect, notre interlocuteur a tenu à souligner que cela n'est pas très déterminant, du fait que des enfants de familles aisées commettent parfois des délits.  Par conséquent, la véritable raison de ces comportements est à rechercher dans les relations familiales qui sont rompues et ce en l'absence de communication. A souligner que plusieurs parents sollicitent le service pour la prise en charge de leurs enfants en détresse. Cela commence, selon les observations du SOEMO, par un vol simple pour arriver au port d'armes prohibées en passant par le vagabondage, les fugues, l'embarquement clandestin et les CBV à l'arme blanche. En conclusion, notre interlocuteur nous fera savoir que des résultats probants ont été obtenus à travers cette démarche réconciliante, en dépit de quelques cas de récidive qui ne sont pas abandonnés du fait de la continuation de la thérapie.


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