21,5 milliards bloqués dans les comptes du club

La situation que vit ces derniers temps l'Entente de Sétif est catastrophique. Preuve à l'appui, il y a la crise des résultats techniques qui a plongé le club au fond du classement général avec un total de 10 points seulement et six défaites ; ensuite, cette situation administrative qui pénalise le club aux 27 titres toutes compétitions confondues. Selon une source digne de foi, une conséquente subvention de l'Etat qui est de l'ordre de 21,5 milliards de centimes a été virée sur le compte du club ventilée comme suit : mairie de Sétif 7 milliards de centimes ; Groupe de cimenterie (Gica) 7 milliards de centimes ; wilaya de Sétif 3 milliards de centimes ; ministre de l'Intérieur à la suite de sa dernière visite dans cette ville, 3 milliards de centimes ; DJS de Sétif 1,5 milliard de centimes. Ceci aurait constitué une bouffée d'oxygène pour le club sétifien.Cet argent débloqué au profit du CSA/ESS ne pourra être encaissé en raison de l'absence de l'agrément, comme l'a révélé hier Liberté. La loi 13-05 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives, publiée au Journal officiel le 23 juillet 2013, interdit à l'Etat à partir de 2018 de subventionner les clubs professionnels, d'où le recours aux CSA pour verser l'argent et contourner la loi votée par les députés du peuple et le Sénat. Concernant le cas du président du conseil d'administration de la SSPA, vacant depuis la fin du mandat de Azzedine Arab, on croit savoir que le premier responsable de la wilaya de Sétif aurait instruit Arab de poursuivre sa mission à la tête du CA afin d'éviter une énième crise à l'Entente.
Même la société automobile sud-coréenne Kia a saisi le club pour résilier le contrat moyennant une indemnité de 15 milliards de centimes, à la seule condition que le président élu dispose d'un agrément en bonne et due forme. Et si on ajoute cette somme aux 21,5 milliards de centimes déjà dans les caisses, le total est de 36,5 milliards de centimes, presque un budget de fonctionnement pour toute une saison d'un club de Ligue 1, mais l'absence d'un agrément au CSA a tout chamboulé.
R. A.