Algérie

2024, une année charnière


Le PLF 2024 est porteur de bonnes nouvelles puisque les principaux indicateurs macroéconomiques tendent vers une amélioration de l'état de l'économie nationale. Confirmant le caractère social de l'Etat algérien, ce dernier continue à soutenir massivement de larges couches d'Algériens, avec des transferts sociaux de près de 18 milliards de dollars annuellement.Mais la lourde machine administrative et bureaucratique, semble la pierre que achoppe le train des réformes salutaires. Des experts ont pointé du doigt plusieurs dysfonctionnements, révélant le fossé qui sépare encore la volonté politique présidentielle et la réalité nue du terrain. Parmi les carcans qui continuent de mettre des bâtons dans la roue de l'acte d'investir, ces fameux textes d‘application qui accompagnent les lois, et qui mettent longtemps avant d'être publiés. Cela cause une grande perte de temps et d'argent, alertent les experts. «Nous avons besoin d'une vision d'ensemble et d'un chef d'orchestre pour agir à travers des instruments qui sont, d'ailleurs, cités dans le code de l'investissement », avait déclaré dimanche, l'analyste des questions géoéconomiques et financières, Mahfoud Kaoubi. L'absence d'une véritable planification, comme cela se faisait auparavant, brouille le tableau de bord des décideurs, et les empêche de prendre la bonne décision, en temps opportun. Et même si la situation semble évoluer positivement, il ne faut pas dormir sur ses lauriers pour espérer dégripper, une bonne fois pour toutes, la gigantesque machine économique, dans un pays qui commence à compter aux yeux du monde entier, notamment dans sa propre sphère d'influence, à savoir l'Afrique.
Pour Seddik Bakhouche, membre de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), l'économie nationale «a commencé à se redresser relativement, en raison de l'amélioration des indicateurs généraux de la croissance économique mondiale après des années difficiles dues à une perturbation des chaînes de production, résultant de la pandémie de Covid-19, des effets géopolitiques de la guerre russo-ukrainienne et de l'augmentation des coûts de transport». Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut est maintenu à 60 dollars (USD) sur la période 2024-2026, alors que le prix du marché du baril est maintenu à 70 USD sur la même période, selon le premier argentier du pays.
Mais les autorités du pays misent toujours sur le Fonds de régulation des recettes (FRR) pour couvrir, en partie, le déficit budgétaire de - 6170 mds de dinars, soit -17,4% du produit intérieur brut, prévue dans le PLF 2024. L'objectif in fine reste celui de désarrimer le pays de la dépendance des énergies fossiles et augmenter sa part d'exportation hors hydrocarbures à hauteur de 10 milliards de dollars à l'horizon 2024.
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