Algérie

2022, l'année d'après



Il a neigé durant ce week-end sur les wilayas de l'ouest du pays, une bonne entrée en matière pour cette année flambant neuve. Théâtre des paradoxes grandeur nature, chez nous, quand il neige ou il pleut, quand la nature se montre généreuse, c'est le feu sur les étals.Réagissant à la pénurie de certains produits de consommation, le Premier ministre a rassuré qu'un «retour à la normale est prévu dès les prochains jours», ce qui ne dédouane pas le ministère du Commerce de ses responsabilités. Il faut dire que depuis son arrivée à la tête du secteur névralgique du commerce, Kamel Rezig a joué par malchance, non par incompétence. Ce docteur d'Etat en sciences économiques ne peut valablement raisonner comme un épicier de quartier. Il est connu que les circuits commerciaux et de distribution sont si tortueux qu'un prix Nobel d'économie y perdrait son latin. Que le PM se sente comme obligé de rassurer les Algériens quant à la disponibilité des produits alimentaires de base, cela ne se produit pas souvent.
Les circuits de distribution restent toujours désorganisés. Le citoyen vit cycliquement les flambées périodiques des prix des produits de large consommation, le poids de l'informel, la main coupable des spéculateurs, les rétentions de produits, etc., font que les pouvoirs publics se retrouvent toujours en retard d'une longueur sur les tenants surpuissants du marché, livré à leur diktat impitoyable.
Perdre son temps à assurer la régulation du marché pour assurer aux Algériens leur plat quotidien, là n'est pas le rôle du ministère du Commerce et de tous les secteurs connexes. Promouvoir les exportations hors hydrocarbures et aller à la conquête du marché international, doit constituer la priorité des priorités du département de Kamel Rezig. Mobiliser tous les organismes de l'Etat pour accompagner les opérateurs-exportateurs, réactiver la Zone de libre- échange continentale africaine (Zlecaf), relancer le processus de l'intégration régionale dans le cadre de la Grande zone arabe de libre-échange (Gzale), la révision de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne, selon une approche «gagnant-gagnant», représentent une nécessité, voire une urgence, pour remettre le pays sur de bons rails.


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