Algérie

2021, l'année où la culture fait de la résistance



L'année 2021, deuxième à l'ombre du coronavirus, a été quand même celle d'une reprise prudente de l'activité et de l'animation culturelle et artistique, souvent en présence du public et dans le strict respect des mesures de prévention contre le Covid.Des reports, notamment du Salon international du livre d'Alger (Sila), ont été aussi enregistrés. Ainsi est la vie, la scène culturelle et artistique a eu ses disparus. La musique est certainement la plus touchée avec la disparition de deux grands chanteurs de «la belle époque» : Rabah Driassa, le 8 octobre, et Seloua le 9 décembre dernier. Les théâtres ont assuré un minimum d'activités malgré le nombre «en baisse» des productions. Ainsi, malgré la programmation de quelques manifestations à travers l'Algérie, le public qui a retrouvé le chemin des salles de spectacles, en mars, n'a eu droit qu'à une petite sélection de nouvelles productions inscrites au titre de l'année 2021.
Parmi les événements de l'année 2021, a été la tenue au mois de mars du 14e Festival national du théâtre professionnel au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi à Alger et du 9e Printemps théâtral de Constantine.
La ville d'El Bayadh avait accueilli, fin mars, les Journées nationales du théâtre engagé alors que Saïda a abrité les Journées nationales du théâtre pour enfants et de marionnettes. Pour cette fin d'année, de nombreux évènements se sont enchaînés, avec la tenue des 13es Journées nationales du théâtre de la Mekerra au Théâtre régional de Sidi-Bel-Abbès en novembre, les premières Journées nationales Fatiha-Berber du théâtre des jeunes à Boumerdès, les 10es Journées du théâtre du Sud, abritées pour la première fois par le théâtre régional de Djelfa et les 6e Journées africaines du monodrame dans la ville de Laghouat.
Dans le domaine du 7e art, l'année 2021 a vu plusieurs avant-premières de films de fiction ou documentaires, courts et longs-métrages, réalisés par des cinéastes algériens, avec la distinction de nombre d'entre eux dans des festivals internationaux. Le long-métrage de fiction Héliopolis de Djaffar Gacem a été sélectionné pour représenter l'Algérie dans la compétition des Oscars du meilleur film international non-anglophone de l'année 2022. Parmi les films présentés, figurent les longs-métrages de fiction, La cinquième saison de Ahmed Benkamla, Saliha de Mohamed Sahraoui, Abou Leila de Amine Sidi Boumedienne, Le sang des loups de Amar Si Fodil, Argo (rêve) de Omar Belkacemi, La vie d'après de Anis Djaâd et Leur Algérie de Lina Soualem. Dans la section des courts-métrages, El Waldin (les parents) de Maouchi Khellaf, Boumla de Mohamed Yazid Yettou, Tchebtchaq marikane de Amel Blidi, Winna de Arezki Larbi, Le kid d'Alger de Hakim Traidia, Phobies de Islam Keroui et Il reviendra de Youcef Mehsas, ont également été parmi les films distribués.
Autres faits marquants, l'organisation de plusieurs manifestations locales dans des villes comme Mascara, Oum-El-Bouaghi, Adrar, ou encore Batna qui a vu la consécration du festival international du court-métrage d'Imedghassen dans sa première édition, Saïda où s'est tenu le festival national de la littérature et du cinéma féminin, en plus des Journées du film européen et la première édition des Journées du film norvégien, du 12 au 14 décembre à la cinémathèque d'Alger.
Côté distinctions, le long-métrage, Argo a obtenu le prix de l'Université africaine de la critique, lors des Journées cinématographiques de Carthage, à Tunis, et La vie d'après, a été distingué du prix du Jury au Festival d'Amiens en France, ainsi que cinq autres films, dont Abou Leila, primés au Festival du cinéma «El Qods» à Ghaza en Palestine. Le secteur de l'édition et l'industrie du livre souffre toujours des conséquences de la crise sanitaire malgré le retour de certaines activités (rencontres littéraires, séances de vente-dédicaces...), l'organisation d'un salon national du livre et le retour à la page de certains grands noms de la littérature algérienne comme Yasmina Khadra, Waciny Laredj ou Amin Zaoui. Le roman de science-fiction, Les peuples du ciel, de l'écrivain et journaliste algérien Ahmed Gasmia, paru aux Editions Frantz-Fanon, a figuré parmi les six finalistes du Prix Orange du livre en Afrique pour son édition 2021. Le chroniqueur, journaliste au quotidien Le Soir d'Algérie et écrivain Hakim Laâlam a reçu le prix de l'Association France-Algérie pour son recueil de nouvelles L'homme-carrefour et autres histoires, d'un pays impossible, publié aux Editions Frantz-Fanon. L'ouvrage historique Lakhdar Bentobbal, Mémoires de l'intérieur de Daho Djerbal paru en novembre chez Chihab Editions, est un des best sellers de l'année.
Le monde de la musique et de la danse continue à souffrir lui aussi des conséquences de la pandémie, malgré l'organisation de plusieurs spectacles, notamment à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh.
L'année 2001 a vu, enfin, le retour du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), du 23 au 26 à Riadh-el-Feth, après deux années d'interruption et qui s'est tenu, justement, sous le slogan «L'Edition de la Renaissance».
Kader B.


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